Ce qui se passe à Londres a nécessairement un impact à Paris. Les économies sont tellement ouvertes qu’il est impossible de se prémunir des difficultés d’un pays partenaire. Le Brexit va forcément toucher l’Hexagone.
Le problème est de savoir à quel point. « Aujourd’hui c’est encore un peu tôt pour le dire, là encore il faudra observer attentivement les choses », a déclaré le secrétaire d’Etat au Budget Christian Eckert à LCP. Ce dernier a tout de même bien voulu donner un ordre de grandeur, qui est d’ailleurs celui des économistes : « Une baisse de la croissance et de l’activité en Grande-Bretagne pourrait avoir une conséquence comprise entre 0,1 et 0,2 point de PIB ».
Le gouvernement prévoit un impact mesuré
Dans un contexte où les prévisions de croissance pour cette année varient entre 1,4% (pour la Banque de France) à 1,6% (selon le gouvernement). Une variation à la hausse ou à la baisse a un impact sur la machine économique tricolore. Toutefois, Christian Eckert a marché dans les pas de son ministre de tutelle, Michel Sapin.
Un impact limité pour la zone euro
Celui-ci s’était voulu rassurant après les résultats du référendum, puisqu’il avait déclaré n’avoir aucune « inquiétude particulière » pour l’économie française. Au premier trimestre, la croissance du pays s’affichait déjà à 0,6%. Enfin, François Villeroy de Galhau le gouverneur de la Banque de France avait annoncé que la crise menace plus le Royaume-Uni que la zone euro elle-même.
Avec Economie matin