Le premier actionnaire d’Alstom va toucher 500 millions d’euros de dividendes grâce à l’opération. En plus du milliard déjà engrangé lors de la vente des activité énergie à General Electric. Un jackpot avant de solder son aventure dans Alstom.
“Je ne suis ni polytechnicien ni énarque”, a coutume de dire Martin Bouygues pour justifier son côté paysan qu’il revendique tant. Il n’empêche, le PDG du groupe de BTP sait réaliser des bons coups financiers. Depuis 2006, Bouygues est le premier actionnaire d’Alstom avec 28,3% du capital. Le mariage annoncé mercredi avec Siemens va lui permettre d’engranger un dividende de 500 millions d’euros. Auquel s’ajoute celui d’un milliard touché en 2014 lors de la vente de la branche énergie d’Alstom à General Electric.
Au total, Bouygues aura donc récupéré 1,5 milliard d’euros de dividendes pour un investissement total d’environ 3 milliards d’euros dans Alstom. Sans compter les 377 millions d’euros de dividendes annuels accumulés depuis 2006. A l’époque, le groupe avait racheté la part de 21% de l’État qui avait nationalisé Alstom deux ans plus tôt. Il était ensuite rapidement monté à 30% du capital.
Désormais, Bouygues a les mains libres. Représentant non officiel des intérêts français chez Alstom, il pourra commencer à vendre sa participation résiduelle de 14% dès l’été prochain. “Nous nous sommes engagés à conserver notre participation (dans Alstom) jusqu’à l’assemblée générale extraordinaire” mettant en oeuvre la fusion avec Siemens qui aura lieu “au plus tard le 31 juillet 2018”, a déclaré un porte-porte du groupe. Nul doute qu’il sortira du capital rapidement. Depuis qu’il avait échoué à rapprocher Alstom d’Areva, en 2010, il n’avait qu’une seule intention : trouver une solution industrielle pour vendre sa participation. Après la vente de la branche énergie à General Electric en 2014, Bouygues peut solder son aventure ratée, mais rentable. Sa part de 14%, qu’il vendra à moyen terme, vaut encore plus de 2 milliards d’euros.
Avec bfmbusiness