Abivax voit son cours de Bourse flamber mardi à la Bourse de Paris, après la publication de résultats cliniques positifs sur une molécule qui pourrait révolutionner le traitement du Sida.
Suspendue vendredi, la cotation d’Abivax a repris mardi matin en très forte hausse. L’action de la société de biotechnologie s’envolait de près de plus de 160% en début d’après-midi (+160,3% à 23,95 euros à 14h05) dans des volumes record: déjà 1,83 million de titres échangés, soit près de 19% du capital de l’entreprise.
Abivax a mis le feu aux poudres avec des résultats cliniques montrant la première réduction des “réservoirs du VIH” jamais observée chez les patients chroniques atteints du VIH.
Avancée majeure
Précisément, sur 14 patients traités pendant 28 jours dans le cadre d’une étude menée sur ABX464, le médicament expérimental le plus avancé de la société, 7 patients ont montré une réduction (de 40% en moyenne, allant de -27% à -67%) des copies d’ADN viral.
Une “première étape majeure” souligne le Dr. Jean-Marc Steens, directeur médical d’Abivax, rappelant qu'”à ce jour aucun traitement n’a réussi à éradiquer le virus chez l’homme car il échappe au traitement en se cachant dans ce que la communauté scientifique dénomme communément les “réservoirs du VIH”.
Les médicaments actuellement approuvés peuvent en effet réduire et contrôler la réplication du virus VIH, permettant ainsi aux patients de vivre avec un traitement à vie, mais ne permettant pas de guérir.
Vers une guérison du VIH?
L’étape suivante consistera à évaluer l’effet d’ABX464 sur une période prolongée de traitement. “En entraînant une diminution plus importante des réservoirs du VIH, cette molécule pourrait devenir un élément clé de guérison fonctionnelle du VIH”, explique le Dr Steens.
Au vu de ces résultats prometteurs, le Pr. Hartmut Ehrlich, directeur général d’Abivax a ainsi annoncé l’intention de la société de “renforcer [son] engagement […] afin de faire avancer la recherche sur cette molécule innovante aussi rapidement que possible”.
“De toute évidence, plus de recherches et plus de résultats cliniques seront nécessaires pour atteindre cet objectif”, souligne en effet le dirigeant.
Dans l’immédiat, une nouvelle étude clinique, annoncée précédemment, a récemment débuté pour étudier l’effet d’ABX464 sur les réservoirs du VIH dans les tissus de l’intestin. Dans cette étude, les patients se voient administrer ABX464 pendant 28 jours en plus de leur traitement antirétroviral.
Avec bfmtv