La banque panafricaine vient d’annoncer le lancement de son processus d’introduction à la Bourse d’Abidjan. Cette opération, lors de laquelle le groupe compte lever 56,92 milliards de francs CFA (86 millions d’euros), sera la plus importante jamais enregistrée par la BRVM.
Le feu vert du Conseil régional de l’épargne publique et des marchés financiers (CREPMF) a été obtenu : le groupe panafricain Oragroup, présidé par le Franco-Camerounais Vincent Le Guennou et dirigé par la Malienne Binta Touré Ndoye, a annoncé le 19 octobre sa prochaine cotation à la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) d’Abidjan.
Cette opération s’accompagnera d’une augmentation de capital, via l’émission de 6 097 561 nouvelles actions, et d’une cession de 7 785 445 actions existantes sur le marché secondaire, au prix de 4 100 francs CFA l’action, soit une levée sur le marché régional de 56,92 milliards de francs CFA (86 millions d’euros). Il s’agira de la plus importante introduction à la Bourse d’Abidjan depuis sa création en 1998.
20 % du capital sera flottant
Les sommes levées permettront notamment « d’investir dans la banque digitale, de saisir les opportunités de croissance dans les pays d’Afrique centrale, d’accroître la notoriété du Groupe auprès de la communauté financière et du grand public, et de renforcer les fonds propres de certaines filiales », précise dans un communiqué Binta Touré Ndoye.
Au terme de la souscription, qui courra du 29 octobre au 16 novembre au plus tard, pour une cotation des titres en février 2019, 20 % du capital d’Oragroup sera flottant, les actuels actionnaires du groupe conservant les 80 % restant. L’investisseur panafricain Emerging Capital Partners (ECP), que Vincent Le Guennou codirige avec Hurley Doddy, conservera « plus de 50 % des parts de l’entreprise » qu’il a rachetée en 2009, indique le communiqué.
Solidité et performances
Aujourd’hui présent dans 12 pays d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale (Bénin, Burkina, Côte d’Ivoire, Gabon, Guinée Conakry, Guinée-Bissau, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, Tchad, Togo) et dans quatre zones monétaires (UEMOA, CEMAC, Guinée Conakry, Mauritanie), Oragroup vise une place dans le top 5 des banques les plus performantes dans chacun de ces pays.
Pour séduire les potentiels actionnaires, à qui il promet « une augmentation annuelle de 5 % des dividendes », le groupe met en avant la croissance de 45 % qu’il a enregistrée depuis 2014 pour arriver fin 2017 à un total de bilan à 1 794 milliards de francs CFA et à des dépôts de la clientèle de 1 179 milliards de francs CFA. Il souligne également les notes d’investissement – A à long terme et A2 à court terme – qu’il a obtenues en mai 2018 de l’agence Bloomfield et qui « consacrent la solidité et les performances du Groupe ».