L’euphorie qui entoure l’introduction en bourse de Sagarmatha Technologies pourrait faire grimper la valorisation de l’entreprise spécialiste du contenu digital à 4 milliards de dollars. L’enthousiasme pour le titre dont la cotation démarrera le 6 janvier et qui a déjà séduit des grands de la finance comme Jim Rogers et Hold Doley, est certain.
La Bourse de Johannesburg s’apprête à accueillir sa première entreprise entièrement tournée vers le digital. En effet, Sagarmatha Technologies, une entreprise basée au Cap et qui dispose de journaux, de boutiques en lignes ou encore de de plateformes d’annonces classées prépare son introduction en bourse programmée le 6 avril prochain.
Rogers et Doley devraient drainer les investisseurs
Le management Sagarmatha vise une valorisation de plus de 4 milliards de dollars. Le management prévoit par ailleurs de lever quelques 636 millions de dollars (7,5 milliards de rands) dans le cadre d’un placement de 189,3 millions d’actions à 39,62 rands qui s’inscrit dans un dépôt préalable ouvert par l’entreprise sur son site internet. Parmi les investisseurs l’on retrouve des poids lourds comme Jim Rogers, co-fondateur fonds d’investissement Quantum.
Le choix de Rogers d’acquérir entre 100 et 150 millions de rands d’actions pourrait faire des émules, d’ailleurs Hold Doley, ex-représentant de Washington à la Banque africaine de développement dans les années 1980 et fondateur de la banque américaine d’investissement Doley Securities a emboité le pas à Rogers en prenant un engagement d’investissement similaire. Ce premier placement devrait valoriser l’entreprise propriétaire de titres de presse comme The Star et The Sunday Independent à près de 50 milliards de rands (4,2 milliards de dollars).
Alternative à Naspers
Le management de Sagarmatha a décrit l’introduction en bourse comme un pari des investisseurs sur la présidence de Cyril Ramaphosa, qui s’est engagé à revitaliser l’économie et à promouvoir des politiques favorables aux entreprises. La cotation à venir devrait réduire la participation de Sekunjalo Investments principal actionnaire de Sagarmatha, qui passera de 73 à 60%.
Le groupe se positionne par ailleurs, comme une alternative à Naspers pour les investisseurs, un géant qui pèse 1,3 trillion de rands, qui doit en grande partie sa valorisation à sa participation à hauteur d’un tiers du capital du géant chinois des contenus mobiles Tencent Holding. Sagarmatha compte utiliser les 636 millions de dollars qu’il récoltera de la vente préliminaire de 15% de son tour de table pour augmenter ses plateformes existantes, voire d’en acheter de nouvelles, rembourser ses dettes ou encore déployer des antennes en Afrique de l’Est.
Avec latribuneafrique