Le premier exemplaire de cet avion est sorti d’usine mardi 8 décembre. Les premiers essais sont prévus en 2016.
Un petit nouveau voit le jour. Le 737 MAX, la version remotorisée du mono-couloir 737, best-seller de Boeing, est fin prêt pour effectuer ses grands débuts. Le premier exemplaire de cet avion, présenté comme plus économe en carburant (20% de moins que les versions classiques du 737 qui datent des années 1990) et équipé du moteur Leap de CFM International, la co-entreprise de General Electric et Safran, est sorti mardi 8 décembre de l’usine de Renton (état de Washington, nord-ouest). Les premiers essais en vol sont prévus début 2016 pour une livraison au troisième trimestre 2017 à la compagnie aérienne américaine Southwest Airlines, un des 60 transporteurs ayant passé commande de ce dernier-né du groupe de Chicago, lancé en 2011 près d’un an après son rival A320 Neo d’Airbus.
L’A320 Neo, dont les premières livraisons sont prévues d’ici la fin de l’année, est la version remotorisée de l’A320. Le programme 737 MAX se décline en quatre variantes, en fonction notamment du nombre de sièges disponibles: MAX 7 (150 sièges), MAX 8 (150-200 sièges), MAX 200 (197 sièges) et MAX 9 (200 sièges). Il présente “les plus bas coûts d’exploitation du marché avec un coût opérationnel par siège inférieur de 8% à celui de l’A320 Neo” assure Boeing, qui mise sur cette nouvelle version du 737 pour rééquilibrer le rapport de force dans le segment très lucratif des mono-couloirs dominé actuellement par Airbus.
Boeing n’a donc pas droit à l’erreur
L’A320 Neo a par exemple enregistré jusqu’ici 4.443 commandes, contre près de 3.000 au 737 MAX et revendique près de 60% du marché contre 40% à son rival américain. Boeing n’a donc pas le droit à l’erreur et ne peut pas se permettre de reproduire les ratés du 787 Dreamliner, le 737 étant le gros contributeur aux bénéfices. Il se doit donc de respecter le calendrier prévu, d’autant que les avionneurs ne sont payés qu’au moment où l’avion est livré aux compagnies clientes, et le groupe fait en outre face actuellement à la baisse de production de son gros porteur à succès 777.
Le 737 MAX arrive également en pleine santé et robustesse de l’aviation commerciale: face à une hausse des commandes des compagnies aériennes soucieuses de moderniser leurs flottes et une hausse du trafic dans les pays émergents sur fond de baisse des prix du carburant, Boeing et Airbus ont décidé d’augmenter leurs cadences de production. Le constructeur aéronautique américain prévoit de produire 52 appareils de la famille 737 par mois dans ses usines d’ici 2018, contre 42 actuellement. Airbus veut, lui, produire 60 avions de la famille A320 par mois d’ici 2019.
avec AFP