Selon Bryan Carter, le responsable des produits financiers à rendement fixe au sein de la division marchés émergents de BNP Paribas Investment Partners, a indiqué, que les obligations souveraines de la Namibie et de la Côte d’Ivoire, sont actuellement les plus attractives d’Afrique. « Elles n’offrent pas forcément les meilleurs rendements et les plus gros écarts de plus-values, mais les économies des deux pays sont moins dépendantes des matières premières, de la Chine et ont une plus grande diversification », a commenté Mr Carter, répondant aux questions de Bloomberg.
Toujours selon cet expert, même si les efforts visant à améliorer la gouvernance au Nigéria sont à saluer, ces derniers risquent de prendre un certain temps pour produire des effets sur la rentabilité des investissements, et la faiblesse du naira face au dollar US n’est pas un facteur positif. Sa firme, sur cette base, n’est pas exposée aux obligations souveraines nigérianes.
Plus globalement, Bryan Carter estime que certaines économies africaines risquent de faire face à un défaut sur leurs obligations, en raison des défis liés à leurs conjonctures économiques. Le déclencheur d’un tel scénario serait une nouvelle vague de dévaluation des principales monnaies de ces pays par rapport au dollar américain, ce qui gonflerait le poids de leurs endettements par rapport à leurs produits intérieurs bruts. Le Ghana, la Zambie et le Kenya sont proches, selon lui, d’une telle situation.
Dans le contexte actuel de volatilité, les gestionnaires de fonds se refusent à placer leur argent sur des investissements présentant une certaine exposition aux conséquences du marché international. Grâce à la relative stabilité qu’offre le FCFA et à la reprise économique qu’elle connait depuis quelque peu, les obligations souveraines de la Côte d’Ivoire offrent une certaine sécurité aux investisseurs. Une situation qui lui permet en retour, de stabiliser le refinancement de ses emprunts souverains, en dollars US notamment.
avec agencecofin