La Tunisie a été inscrite sur la liste noire des pays à haut risque en matière de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme, à l’issue d’une délibération du Parlement européen, ce mercredi 7 février.
Cette décision s’est basée sur le rapport du Groupe d’Action financière pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord (GAFI/MENA), publié fin 2017. Selon ce rapport, l’Etat tunisien serait très laxiste par rapport à la lutte contre le blanchiment d’argent. Cette situation se traduit par l’absence de dispositifs de contrôle contraignants dans l’environnement économique du pays. Ainsi, 80% des entreprises étrangères présentes en Tunisie n’emploieraient aucun salarié, selon les statistiques du rapport, relayées par le site Econostrum.
Sur les 376 voix nécessaires pour rejeter l’inclusion du pays dans cette liste, seules 357 voix ont été réunies, montrant ainsi les fortes dissensions qu’a soulevées ce vote.
Rappelons, qu’en décembre 2017, le pays avait déjà été placé sur la liste noire des paradis fiscaux, élaborée par l’UE, avant d’en être retirée, un mois plus tard.
Cette nouvelle mise en quarantaine risque de mettre à mal une économie tunisienne encore fragile et très dépendante de l’aide des bailleurs de fonds étrangers pour son redressement.
Avec Ecofin