Berlioz et Camille Saint-Saëns ont rythmé l’entrée du nouveau président de la République à l’Elysée.
Grand amateur de Johnny Hallyday, de Francis Cabrel et de Christine and the Queens, Emmanuel Macron est aussi fin connaisseur de musique classique. Pianiste de talent, il apprécie tout particulièrement Schumann, Bach, Liszt et Beethoven, dont l”Ode à la joie” a rythmé dimanche 7 mai son arrivée à la pyramide du Louvre après sa victoire.
Lors de son investiture, ce dimanche, la sélection musicale jouée par l’orchestre de la Garde républicaine a reflété une fois de plus les goûts du 8e président de la Ve République. L’entrée d’Emmanuel Macron à l’Elysée a ainsi été accompagnée par “Lauriers” de Camille Saint-Saëns, deuxième mouvement de Cyprès et Lauriers, morceau pour orgue et orchestre écrit pour célébrer la victoires des Alliés à l’issue de la Première Guerre mondiale. Un morceau que Saint-Saëns avait dédicacé au président de l’époque Raymond Poincaré.
Après Camille Saint-Saëns, l’orchestre de la Garde républicaine a joué l'”Ouverture” d’Orphée aux enfers d’Offenbach. Un opéra bouffe de deux actes créé en 1858 qui raconte le périple d’Orphée aux enfers pour y récupérer Eurydice. Un des morceaux les plus connus et emblématiques du french cancan. Faut-il y voir une métaphore? Eurydice est-elle la France? Seul l’avenir nous le dira.
La sélection se poursuit avec des morceaux joyeux, qui prolongent l’ambiance victorieuse de “Lauriers” de Camille Saint-Saëns: la danse hongroise n°5 de Brahms, l'”Air du champagne” de Don Giovanni de Mozart et “L’Apothéose” de Berlioz, extrait de la Grande symphonie funèbre et triomphale. Difficile de faire plus symbolique, comme l’a souligné sur BFMTV l’éditorialiste Christophe Barbier:
“C’est une ambiance très garden party“.