Le président béninois, Yayi Boni en fin de mandat est confronté à plusieurs difficultés politiques mais également judiciaire. Bouleversé de tous les côtés, Yayi Boni voit pointer à l’horizon, un nouveau scandale.
En effet, selon nos confrères d’Afrika TV, après l’affaire de détournement de 4 millions d’euros alloués par les Pays-Bas qui a emporté son ex-ministre de l’eau et de l’énergie Barthélémy Kassa et la perte du poste de Président de l’Assemblée nationale au profit de son principal opposant Me Adrien Houngbedji, un autre scandale pointe à l’horizon pour Yayi Boni.
Le dossier qui devrait agiter l’opinion béninoise dans les prochains jours est le dossier de la construction du nouveau siège du Parlement à Porto-Novo, la capitale politique du Bénin.
Initié par le gouvernent à travers le ministère en charge de l’habitat, le projet de construction du nouveau siège de l’Assemblée nationale à Porto-Novo a pour but d’offrir un cadre de travail digne, spacieux, garantissant de bonnes conditions de travail aux députés et au personnel administratif, technique et financier de l’Assemblée nationale.
Selon le magazine la Lettre du Continent relayé par nos confrères d’Afrika TV, le scandale qui plane sur le régime de Yayi Boni viendrait de la gestion des 14 milliards de FCFA décaissés pour la construction du nouveau siège de l’hémicycle.
L’avocat américain Warner F. Young III avait adressé un courrier au ministre béninois de l’économie et des finances, Komi Koutché, depuis le 11 Avril 2015, l’informant de son intention d’engager toutes les actions nécessaires pour défendre les intérêts d’Axia LLC, une société américaine qui détient 35% des parts du Groupement des Entreprises EMCR (GEE), l’entreprise béninoise ayant remporté le marché de construction du bâtiment.
Selon les informations de la Lettre du Continent, Abdelkader Moutaib, l’homme d’affaires d’origine marocaine basé au Bénin, Patron de GEE et associé d’Axia LLC réclamerait quelque 151 milliards F CFA de dommages et intérêt à l’Etat béninois au titre de travaux réalisés et non payés.
L’affaire devra être portée prochainement devant les tribunaux et ne fait pas bonne publicité pour le régime de Yayi Boni.
Poussé vers la sortie, dans sa propre formation politique, Yayi Boni aura du mal à convaincre l’opinion béninois sur le scandale de la construction du nouveau siège du Parlement béninois.