Destiné à une carrière de fonctionnaire dans une institution bancaire sous régionale, Modeste Kérékou rejette le choix de son géniteur et se retrouve en politique. Accidentellement dira-on, puisqu’il ambitionnait lui-même de devenir chef d’entreprise. Le voilà devenu Député à 27 ans, ministre à 33 ans, et aujourd’hui Dg d’un grand programme qui appuie les jeunes en quête d’insertion professionnelle. Un parcours exceptionnel pour une jeune de son âge.
Un exemple rare dans un contexte national où les jeunes sont marginalisés. Face aux jeunes de l’Ocj, il a affiché un état d’esprit et un sens d’éthique assez élevés. Devant un auditoire composé de jeunes en quête de modèle en politique, son discours a sûrement fait mouche. En effet, raconte-il, lorsqu’il a fini ses études au Maroc, un poste l’attendait à la Banque ouest africaine de développement (Boad), mais il a refusé car il rêvait d’être un homme libre, de travailler pour lui-même.
« Lorsque Boni Yayi m’a appelé pour demander de venir prendre service, je lui ai dit que je ne voulais pas. Et il m’a demandé : « est ce que tu as informé ton père ? Va lui expliquer. En tout cas ton poste est ici ». ». Il va voir son père et lui dit la même chose. « Je vais voir mon père qui me demande de rejoindre Lomé, mais je refuse car je veux être chef d’entreprise. Il me regarde et me dit, toi tu veux être un voyou ». Et c’est ainsi qu’il s’est engagé dans des activités libérales, puis un jour il décide de s’engager en politique.
Mais au lieu d’entrer dans l’Ubf qui était la grande coalition politique soutenant les actions de son père, il crée avec ses amis Issa Salifou, Eustache Akpovi… Là aussi il rencontre une hostilité de son père.
« Lorsque j’ai décidé de faire de la politique et que je suis allé voir mon père, il m’a aussi découragé en disant que c’est un monde de gens impitoyables et qu’en plus je vais échouer, car personne ne me connaît », puis il continue, « je devais aller sur la liste de l’Upr mais au dernier moment, j’ai été positionné sur la liste Ubf. A 27 ans je deviens député. Ce n’est pas un mérite particulier et un autre que moi pouvait ne pas avoir les mêmes avantages », confie-t-il aux jeunes. A l’Assemblée nationale, il dit découvrir des choses ahurissantes. Des ministres qui sont au gouvernement mais financent l’opposition, paient les syndicalistes pour grever. Des gens qui mentent au Chef de l’Etat et ne lui disent
Avec lanouvelletribune