La médecine traditionnelle est fortement sollicitée au Bénin, bien plus que la médecine moderne. Selon les chiffres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), près du 2/3 de la population de ce pays se tournent vers cette médecine de par sa proximité et son coût abordable.
Pour accompagner les acteurs du domaine à adopter des méthodes de travail scientifique, un comité a été mis en place par le gouvernement de Patrice Talon. Selon le ministre d’Etat, secrétaire général à la présidence, Pascal Koupaki, le comité est chargé de l’élaboration du document d’installation au Bénin d’un laboratoire de recherche sur les médicaments à base de plantes.
Faire de la pharmacopée un facteur de croissance
Il existe au Bénin un système de soins traditionnels alliés à une riche pharmacopée dont il est difficile d’évaluer la taille du marché. Et pour Pascal Koupaki, même si la médecine traditionnelle est très sollicitée au Bénin, des questions légitimes restent posées sur l’efficacité et la qualité des remèdes à base des plantes. La posologie et la composition des médicaments ont souvent été questionnées.
« Le Bénin dispose de peu d’information sur l’efficacité, l’innocuité et la qualité des remèdes à base de plantes. Il importe donc d’accompagner scientifiquement les acteurs de la médecine traditionnelle et de faire de la pharmacopée béninoise un facteur de croissance économique et de bien-être», a déclaré M. Koupaki.
Le ministre d’Etat reconnait que le système de santé du Bénin est confronté à de nombreux défis dont l’un est lié à la forte dépendance de la population vis-à-vis des médicaments de la pharmacopée traditionnelle.