Des Rafale ont décollé ce vendredi du porte-avions Charles de Gaulle pour atteindre des cibles de l’EI en Irak. Objectif final : reprendre Mossoul.
Les premières opérations aériennes du porte-avions français Charles de Gaulleavaient été lancées, a confié un officier à bord, confirmant une information de RTL. Selon la station, à 6 h 10, heure de Paris, le premier Rafale s’est envolé depuis le porte-avions Charles de Gaulle, qui avait appareillé de Toulon vers la Méditerranée orientale le 19 septembre, afin d’intensifier les frappes contre l’État islamique sur la ville de Mossoul, le fief de l’État islamique en Irak. “Sous les ailes de l’avion de chasse, 4 bombes de 250 kg à guidage laser. Huit Rafale vont être catapultés au cours de la matinée, c’est un toutes les trois minutes en moyenne. Sur la journée, 24 avions seront propulsés depuis le porte-avions”, explique RTL.
La capacité de frappes triplée
Aucune précision n’a été donnée sur la nature de leur mission, ces appareils pouvant opérer des frappes ou faire de la reconnaissance. Il s’agit du troisième engagement du Charles de Gaulle au sein de la coalition internationale anti-EI dirigée par les États-Unis depuis février 2015. L’apport du Charles de Gaulle triple la capacité de frappes aériennes françaises dans la région, où 12 Rafale sont déjà stationnés en Jordanie et aux Émirats arabes unis. La mission du porte-avions est prévue “de fin septembre à fin octobre”, selon une récente audition au Parlement du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian. Il s’agit de son dernier déploiement avant un arrêt technique majeur de 18 mois à partir du début 2017.
Mossoul, dans le nord de l’Irak, est la deuxième ville irakienne et le fief des djihadistes dans le pays. Selon le colonel Dorrian, porte-parole de la coalition, on estime qu’entre “3 000 à 4 500” combattants de l’EI se trouvent dans la ville, qui revêt un intérêt stratégique pour chaque camp. Ce jeudi, le président américain Barack Obama a donné son feu vert à l’envoi de quelque 600 soldats supplémentaires en Irak. Selon les experts, la bataille de Mossoul pourrait durer des jours, voire des semaines.
avec afp