La région du lac Tchad, frontalière du Cameroun, du Niger, du Nigéria et du Tchad, est une zone affectée par des chocs climatiques récurrents. Depuis plusieurs mois, elle est également confrontée à une crise sécuritaire majeure. Pour apporter une réponse mêlant urgence, réhabilitation et relèvement, Action contre la Faim, Care et le Groupe URD ont élaboré le projet régional RESILAC, « Redressement Economique et Social Inclusif du Lac Tchad », qui a reçu le soutien de l’Agence Française de Développement et de l’Union européenne.
Les aléas climatiques, auxquels s’ajoutent les violences liées aux attaques de groupes armés, ont forcé plus de 2,4 millions de personnes à se déplacer, provoquant l’un des plus importants mouvements de population jamais enregistrés sur le continent africain. La majorité de ces personnes déplacées ont perdu leurs moyens de subsistance et se retrouvent désormais dans les zones les plus pauvres des 4 pays concernés. 17 millions de personnes sont affectées par le conflit, dont 7 millions de personnes qui se trouvent en situation d’insécurité alimentaire.
En outre, la région fait face à des défis structurels de développement, notamment en termes d’emploi de la jeunesse, de cohésion sociale et de renforcement des liens entre les institutions. La région est aujourd’hui confrontée à une situation inédite où l’assistance humanitaire seule ne suffit pas à absorber les chocs auxquels les populations sont soumises. Il est essentiel d’apporter une réponse prenant en compte ces besoins urgents, tout en s’attaquant aux racines de la crise.
Pour ce faire, Action contre la Faim, Care et le Groupe URD ont élaboré le projet régional RESILAC « Redressement Economique et Social Inclusif du Lac Tchad », qui joint une approche humanitaire et de développement. Financé par l’Agence Française de Développement et l’Union Européenne, ce projet qui durera 4 ans, a pour objectif de contribuer au renforcement de la résilience économique et sociale des territoires concernés de manière complémentaire.
Le projet RESILAC vise plus particulièrement :
- à renforcer le capital humain par la cohésion sociale et la gestion collective et durable des ressources naturelles ;
- à favoriser le redressement économique et la résilience des populations les plus exposées à travers un accès à l’emploi ;
- à renforcer les capacités des différents acteurs ;
- et à proposer un recueil de connaissances sur les questions de qualité, suivi-évaluation et capitalisation.