Les banques africaines restent attractives pour les investisseurs stratégiques en dépit de la dégradation de leur qualité de crédit et d’un environnement opérationnel difficile, a estimé l’agence de notation Fitch Ratings dans un communiqué rendu public le 10 mai. «À l’exception des établissements sud-africains, les banques d’Afrique subsaharienne ont tendance à avoir une qualité de crédit hautement spéculative mais les investisseurs stratégiques sont toujours à la recherche d’opportunités de développement dans la région», a précisé Fitch, indiquant que les progrès en matière de réglementation prudentielle sont plus rapides en Afrique anglophone, et plus particulièrement au Kenya et au Nigeria, qu’en Afrique francophone.
L’agence de notation souligne par ailleurs que l’environnement opérationnel des banques d’Afrique subsaharienne est devenu «extrêmement difficile». Les perspectives des notes attribuées à huit des dix-neuf banques africaines suivies par l’agence londonienne sont négatives, alors que le Fonds monétaire international (FMI) a abaissé à nouveau début mai les perspectives de croissance de la région à 3% en raison notamment de la chute des cours des matières premières.
Malgré cette envolée des risques, Fitch note que les investissements dans le secteur bancaire et le mouvement de création de réseaux bancaires panafricains se poursuivent.
Des investisseurs internationaux et sud-africains,dont la Public Investment Corporation, ont acquis le 5 mai une participation de 12,2% dans la filiale africaine de la banque britannique Barclays qui compte se désengager complètement du continent d’ici deux à trois ans.
Le groupe nigérian United Bank of Africa vient ausi d’annoncer son intention de porter le nombre de ses filiales africaines de 18 à 25, tandis que le groupe marocain BMCE Bank a augmenté sa participation dans Bank of Africa à 75%.
avec agenceecofin