La Banque mondiale a accordé mercredi dernier un financement de 15 millions de dollars au Togo, au Bénin et au Niger. Les fonds qui sont débloqués dans le cadre du Programme de productivité agricole en Afrique de l’ouest, serviront à l’amélioration de la productivité agricole en accompagnant les efforts des gouvernements des trois pays.
Encouragée par les bons résultats obtenus ces derniers temps au Togo, au Bénin et au Niger, la Banque mondiale (BM) vient d’annoncer un financement de 15 millions de dollars en faveur de ces trois pays. D’après les sources de la Banque, les fonds sont destinés à améliorer la productivité et à accompagner les efforts fournis par les autorités de ces pays à travers leurs diverses initiatives comme c’est le cas pour le Togo avec la mise en œuvre du Programme d’appui au secteur agricole (PASA) ou pour le Niger avec le Programme d’agriculture productive. Ce financement traduit ainsi l’engagement de la BM en faveur du développement agricole dans la sous-région ouest-africaine.
« Ce financement confirme notre soutien à la mise en œuvre de la politique agricole de la CEDEAO dont l’objectif principal est de contribuer de manière durable à la satisfaction des besoins alimentaires des populations, au développement économique et social et à la réduction de la pauvreté dans les Etats », a confié le représentant résident de la Banque mondiale au Niger, Siaka Bakayoko.
Ce nouvel appui de l’institution de Bretton Woods aux trois pays ouest-africains entre dans le cadre du Programme de productivité agricole en Afrique de l’ouest (PPAAO), une initiative découlant de la coopération entre la BM et les Etats de la sous-région. « Le Projet de soutien à la productivité agricole en Afrique de l’Ouest (WAAPP) a pour but de créer et diffuser dans les zones absolument prioritaires des technologies améliorées qui sont adaptées aux priorités absolues de la région telles que les a identifiées le Conseil de recherche agricole de l’Afrique centrale (CORAF) », note la BM.
Selon l’institution financière, le PPAAO a quatre composantes dont la troisième par exemple, est constituée par le financement de la création et l’adoption de technologies axées sur la demande en vue de renforcer et de rendre plus transparents les mécanismes de financement des activités prioritaires de R&D agricole axées sur la demande dans les pays participants.
600.000 bénéficiaires directs au Niger
Ce financement additionnel de la Banque mondiale n’est évidement pas de refus dans les pays concernés. A la tombée de la nouvelle, le directeur de cabinet du ministre nigérien de l’agriculture et de l’élevage, Mahamadou Aoudi Diallo s’est empressé de signifier que ce financement était ”d’une importance capitale” pour le Niger.
Il s’inscrit dans « le cadre du Programme de l’agriculture productive, qui devra produire suffisamment pour nourrir tous les nigériens… », a déclaré le responsable avant d’ajouter qu’il faut faire « en sorte que notre agriculture puisse jouer véritablement son double rôle de nourrir les Nigériens et de demeurer le levier de l’économie ». Le gouvernement nigérien espère que ce financement touchera 600.000 bénéficiaires directs et permettra d’emblaver 750.000 hectares. Il s’attend aussi à ce que 580.000 bénéficiaires adoptent les technologies diffusées dans le pays et que les 10 technologies soient générées ou adoptées par les centres nationaux de spécialisation avec une augmentation de la productivité de l’ordre de plus 15%.
Notons qu’ailleurs, comme au Togo, fin 2016 la BM avait déjà alloué 30 millions de dollars dont 20 millions destinés au PASA et 10 millions pour le PPAAO, lesquels comptent la politique du gouvernement pour le développement de la filière agricole au Togo.
Avec latribuneafrique