Ce mardi, la Banque mondiale a réduit de moitié ses perspectives de croissance pour l’Afrique du Sud, en dépit de la sortie de récession de la nation arc-en-ciel.
Dans son rapport, l’institution de Bretton Woods estime que la croissance du pays le plus industrialisé de l’Afrique, devrait s’établir en 2017, à environ 0,6%, largement en deçà des prévisions antérieures qui tablent sur une progression de 1,1%. En 2018 et 2019, le PIB devrait augmenter respectivement de 1,1% et 1,7%, selon les estimations de la banque.
Mais, ces perspectives plus reluisantes à long terme restent tributaires de plusieurs facteurs clés.
Portée par un rebond dans l’agriculture, le tourisme et une augmentation de la production minière, l’économie sud-africaine est sortie de la récession au deuxième trimestre 2017. Une croissance qui demeure lente en raison de la consommation finale privée restée toujours faible, les exportations continuant de se contracter. La forte baisse de la production manufacturière, les scandales politiques et le niveau alarmant du chômage pèsent également sur l’économie.
Pour la Banque mondiale, le géant africain devra miser sur la productivité, la stabilité politique ou l’assainissement budgétaire, la diversification des marchés destinataires de ses exportations.
« L’Afrique du Sud ne bénéficie pas du rebond économique mondial. Le pays est bien positionné sur les marchés des exportations, mais nous ne voyons pas la pénétration des exportations sur les marchés émergeants.», a déclaré le spécialiste de la Banque mondiale en Afrique australe, Sebastian Dessus.
Ces prévisions de l’institution basée à Washington sont bien au-delà de celles annoncées le mois dernier par les autorités locales, en l’occurrence le président Zuma, qui prévoyaient un taux de croissance inférieure à 0,5%.
Avec agenceecofin