Les investisseurs sont invités dès ce mardi 29 août jusqu’au 31 août prochain, à investir sur les obligations du trésor public kényan, a-t-on appris d’un communiqué de la Banque centrale. Ces obligations auront une maturité de cinq ans, avec un taux de rendement moyen situé autour de 12,4%.
Le 23 août dernier, le rendement moyen sur les titres publics kényans se situait à 12,4 % contre 12,5% précédemment. La demande des investisseurs pour les titres publics kényans connait une certaine volatilité. La semaine précédente, une offre du trésor public d’une maturité de 5 ans aussi, n’a pas reçu un grand assentiment du marché avec des souscriptions représentant seulement 88% du montant offert. Les banques commerciales, qui s’étaient jetées sur les titres publics offrant plus de sécurité que les crédits au secteur privé, semblent constituer des provisions pour un retour à la normale de la régulation sur les taux d’intérêts.
La banque centrale du Kenya a marqué son ouverture, à discuter de la question de la limitation des taux d’intérêts sur les crédits accordés par les banques commerciales au secteur privé. Une évolution qui est attendue par ces banques. Rappelons cependant que l’exposition des 9 banques les plus importantes du Nairobi Securities Exchange, aux titres publics du gouvernement, affichait, au 30 juin 2017, une augmentation de 31,2% sur une base annuelle.
Les banques semblent observer aussi l’évolution de l’inflation qui a baissé dans le pays, maintenant que l’élection présidentielle est passée et que les affaires ont repris leur cours. Mais il y a aussi le fait que la dette publique kényane continue de croître. Elle atteignait, selon le FMI, 52,3% du flux de richesses créées (PIB) au 30 juin 2017. L’institution de Breton Woods et les agences de notation recommandent au gouvernement de réduire le déficit public, alors qu’il envisage d’emprunter jusqu’à 317 milliards de shillings sur le marché local des capitaux entre 2017 et 2018. Face à une inflation en baisse, donc des rendements obligataires en baisse (notamment pour les obligations indexés sur le niveau d’inflation), il y a un risque que le recours au marché, pour le gouvernement du Kenya, devient plus complexe.
Avec agenceecofin