C’est le franchissement d’une étape délicate dans la lutte contre Daesh, qui n’est en fait, qu’une confrontation Est-Ouest déguisée. Mais le franchissement de cette étape est néanmoins indispensable à la Russie pour éradiquer l’Etat Islamique, dont une bonne partie des forces menaçant directement la Russie, se trouve en Irak, en liaison, aujourd’hui officielle, avec les Talibans massés au Nord de l’Afghanistan. RI
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Cherchant à échapper aux frappes aériennes russes, les terroristes de Daech s’enfuient en masse de la Syrie vers l’Irak. Dans ce contexte, Bagdad a autorisé Moscou à les frapper sur le territoire irakien.
« L’Irak s’est mis d’accord avec la Russie, qui dirige le centre d’information conjoint de Bagdad, pour qu’elle frappe les combattants de Daech fuyant de la Syrie vers l’Irak », a déclaré M. al-Zameli. Il a ajouté que ces frappes permettraient également de couper les voies utilisées pour approvisionner les terroristes syriens depuis l’Irak.
Dans un communiqué des autorités irakiennes publié vendredi, Hakem al-Zameli a indiqué que le centre d’information conjoint à Bagdad « en était encore à sa phase initiale », mais qu’il fournissait néanmoins des renseignements très importants. Ce centre a été mis en place par la coalition quadripartite réunissant la Russie, la Syrie, l’Irak et l’Iran.
Selon le parlementaire irakien, Damas a également apporté des informations très précieuses sur les positions de l’Etat islamique.
Depuis le début de son opération en Syrie, l’aviation russe a effectué près de 1.000 raids sur les positions de l’Etat islamique, détruisant des postes de commandement, des centres de transmissions, des abris souterrains et des dépôts de munitions utilisés par les terroristes.