Immeuble de la BAD, Abidjan, Côte d’Ivoire. Mars 2016 © Jacques Torregano pour JA
Alors que la capitale économique du pays doit voir sa population doubler d’ici 2030, son réseau routier se révèle d’ores et déjà inadapté. Le plan financé par la Banque africaine de développement (BAD), d’un montant de 769,8 millions d’euros, doit permettre de décongestionner la ville.
La Banque africaine de développement (BAD) prête 769,78 millions d’euros à la Côte d’Ivoire pour l’amélioration du transport urbain d’Abidjan. L’annonce en a été faite par un communiqué de l’institution panafricaine publié ce 16 décembre.
Ce financement vise notamment à aménager et réhabiliter les infrastructures routières de la capitale économique du pays. Ce projet porte entre autres sur l’aménagement de 87,9 kilomètres de voies urbaines rapides, d’un pont de 1400 mètres, de six échangeurs et la réhabilitation des feux tricolores de 89 carrefours.
En 2014, Abidjan comptait 4,71 millions d’habitants, soit 21% de la population du pays, un chiffre appelé à doubler en 2030 pour atteindre les 8,5 millions. La ville est par ailleurs le principal fournisseur des produits et services qui font de la Côte d’Ivoire le troisième exportateur d’Afrique après l’Égypte et l’Afrique du Sud.
Carrefours congestionnés
Avec l’effet combiné de l’accroissement démographique, de la forte croissance du parc automobile et du déclin des systèmes de transport public, « le réseau de voirie et le système de contrôle du trafic se sont révélés inadaptés pour assurer l’écoulement d’un trafic de plus en plus important », note la BAD dans son communiqué.
La quasi-totalité des carrefours enregistrent ainsi une congestion sévère et le mauvais état des routes freine la circulation entraînant ainsi des accidents de la route, la pollution de l’air et un ralentissement des activités économiques dans la ville.
Le projet de la BAD doit être exécuté de mars 2017 à décembre 2021.