La ministre en charge de l’économie, Hadizatou Rosine Coulibaly/Sori et la représentante-résidente de la BAD au Burkina Faso, Antoinette Batumubwira, ont signé un accord de prêt de plus de 2 milliards de FCFA et de don de 838 millions de FCFA, le vendredi 24 mars 2017, à Ouagadougou.
e bassin de la Comoé est réputé au Burkina Faso pour sa culture de l’anacardier ou pommier-cajou. Pour booster cette filière, la ministère en charge de l’économie et la Banque africaine de développement (BAD), ont signé deux accords de financement, le vendredi 24 mars 2017, à Ouagadougou. Il s’agit d’un accord de prêt de 2 milliards 476 millions de FCFA et d’un accord de don de 838 millions de FCFA.
Ces financements vont être destinés au Projet d’appui au développement de l’anacarde dans le Bassin de la Comoé pour la réduction des émissions issues de la déforestation et de la dégradation forestière (PADA/REDD+). La représentante-résidente du groupe de la BAD au Burkina Faso, Antoinette Batumubwira, a indiqué que la signature de ces deux accords est un engagement de son institution à soutenir les efforts de développement du Burkina Faso. Selon elle, cet acte traduit l’excellence de la coopération entre le Burkina Faso et la BAD, marquée par la constante augmentation des opérations de l’institution dans le pays. «Nul doute que cette coopération se renforcera davantage pour le progrès économique et social, résilient du Burkina Faso», a-t-elle déclaré. Les deux accords de financement, a-t-elle précisé, vont favoriser une meilleure production de l’anacarde dans une localité bien spécifique qui abrite déjà un projet de développement des forêts.
Il s’agit, à entendre Mme Batumubwira, d’aller vers des producteurs d’anacardes, essentiellement des femmes, avec comme but, de préserver le climat et d’atténuer les effets du changement climatique. «C’est au gouvernement de prendre le relai avec l’accompagnement de la BAD pour atteindre les résultats escomptés», a-t-elle souligné. Le ministère de l’Environnement, de l’Economie verte et du Changement climatique assure la tutelle technique du PADA/REDD+ et devrait œuvrer à faire profiter aux bénéficiaires les retombées de ce projet. Pour le chef de ce département, Batio Nestor Bassière, l’objectif de ce financement de la BAD est de réduire la pauvreté en milieu rural et d’augmenter la capacité de la séquestration du carbone.
Appui au PNDES
A ses dires, le PADA/REDD+ va améliorer la productivité et la production d’anacardes, augmenter les revenus tirés des plantations et créer des emplois verts pour les femmes et les jeunes. «Le secteur de production de l’anacarde au vu de la transformation et de la commercialisation est porteur pour le Burkina Faso», a-t-il affirmé.
De l’avis du ministre en charge de l’environnement, le projet s’inscrit dans le cadre du Plan national de développement économique et social (PNDES) à l’axe n°3 qui est de soutenir les secteurs de production en vue de la création d’emplois. C’est un projet, a-t-il laissé entendre, qui va accroître, non seulement, la production de l’anacarde mais aussi la résilience des populations. Quant à la ministre de l’Economie, des Finances et du Développement, Hadizatou Rosine Coulibaly/Sori, elle a salué cet appui de la BAD qui vient une fois de plus soulager les acteurs de la filière anacarde au Burkina Faso. Le coût total du PADA/REDD+ est d’environ 6 milliards 446 millions de FCFA.
Il va être mis en œuvre dans la zone d’intervention de l’Association Wouol des producteurs dans le bassin de la Comoé qui couvre les régions des Cascades, des Hauts-Bassins et du Sud-Ouest. D’autres acteurs financiers du PADA/REDD+ sont : le Projet d’investissement forestier (PIF) du Fonds d’investissement pour le climat (CIF), le Fonds africain de développement (FAD), le Fonds d’aide au secteur privé africain (FAPA), le secteur privé, le gouvernement et les bénéficiaires. Ce nouvel appui porte le portefeuille actif de la BAD au Burkina Faso à 16 projets et programmes pour un montant total d’environ 289 milliards de F CFA.
Avec ecodufaso