Bachar el-Assad a anticipé sur la procédure de retrait de la Légion d’honneur engagée en France à son endroit, estimant qu’il n’était point d’honneur de porter une distinction d’un pays «esclave» des États-Unis et préférant la rendre à la France.
Jeudi 19 avril, trois jours après que Paris a engagé une procédure de retrait de la Légion d’honneur décernée à Bachar el-Assad en 2001 par Jacques Chirac, la présidence syrienne a rendu la décoration à la France.
«Il n’est point d’honneur pour le Président Assad de porter une décoration attribuée par un régime esclave (…) des États-Unis qui soutient les terroristes», a indiqué la présidence syrienne dans un communiqué.
ردّت وزارة الخارجية والمغتربين إلى الجمهورية الفرنسية عبر السفارة الرومانية بدمشق والتي ترعى المصالح الفرنسية بسورية، ردت وسام "جوقة الشرف الفرنسي من رتبة الصليب الأكبر" .. الذي كان الرئيس الفرنسي الأسبق جاك شيراك قد قلّده للرئيس الأسد خلال زيارة سيادته لباريس في حزيران عام 2001. pic.twitter.com/eE5Vd4bGld
— Syrian Presidency (@Presidency_Sy) April 19, 2018
«Le ministère des Affaires étrangères et des Expatriés a officiellement rendu à la République française, par le biais de l’ambassade de Roumanie à Damas qui parraine les intérêts français en Syrie, la décoration de Grand Croix de la Légion d’honneur accordée au Président Assad par l’ancien Président français Jacques Chirac», a précisé la présidence, poursuivant que la décision a été prise après «la participation de la France à l’agression tripartite aux côtés des États-Unis et du Royaume-Uni contre la Syrie le 14 avril».
Dans la nuit du 13 au 14 avril, les États-Unis, le Royaume-Uni et la France ont porté des frappes contre la Syrie. Sur 103 missiles tirés, 71 ont été interceptés par la DCA syrienne, informe le ministre russe de la Défense. Le bombardement a été mené sous couvert d’une opération visant à éliminer de prétendues armes chimiques syrienne, suite à l’attaque chimique qui aurait été perpétrée le 7 avril à Douma, près de Damas, selon les pays occidentaux. Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères avait dénoncé «une frappe militaire contre un État souverain sous un tel prétexte».
Avec sputnik