L’ensemble du réseau routier camerounais est malade. L’axe lourd Yaoundé-Bafoussam agonise et le tronçon Makénéné-Bafia inquiète.
La route qui relie Yaoundé à Bafoussam dans la Région de l’Ouest menace de se couper en deux au niveau du tronçon Makénéné-Bafia, dans l’indifférence totale des responsables du Ministère des Travaux Publics (MINTP). «On attend encore qu’il y ait catastrophe avec des morts pour que ce Ministère fasse preuve d’activisme devant micros et caméras», s’indigne un usager de cet axe, dans les colonnes du quotidien L’Épervier Plus paru jeudi 8 décembre 2016.
Pour le quotidien, sur l’axe lourd Yaoundé-Bafoussam, on n’est pas loin de vivre le scénario du pont de Manyai (axe Yaoundé-Douala). L’affaissement du pont avait interrompu la circulation sur cet axe et le seul moyen de locomotion terrestre pour rallier la ville de Douala en partant de Yaoundé était le train. Celui-ci a malheureusement déraillé, causant plusieurs dizaines de morts et des centaines de blessés, le 21 octobre 2016 à Eseka. Emmanuel Nganou Djoumessi, le MINTP, reconnaissait à ce moment-là que ces ouvrages sont amortis par le poids de l’âge.
L’axe Yaoundé-Bafoussam est truffé de nids-de-poule. Des pneus y éclatent à tout moment, provoquant des accidents qui occasionnent des pertes en vies humaines. Les usagers s’interrogent sur le fait qu’un jour, l’État prendra ou non ses responsabilités. À défaut d’arrêter ces boucheries humaines, il faudrait tout au moins les réduire.
Selon les dispositions du décret n°2011/408 du 9 décembre 2011, le MINTP est chargé de la supervision et du contrôle technique de la construction des infrastructures et bâtiments publics ainsi que la protection du patrimoine routier national.