En tant que pionnier, le Cameroun en plus de bénéficier d’une grande visibilité pourra booster sa production pour un marché plus élargi.
L’instauration d’une zone intégrée créée beaucoup d’avantages pour ses membres et ses entreprises. C’est ainsi que Jacob Viner, spécialiste en commerce international a établi les fondements de la théorie des unions douanières en montrant que le régionalisme pouvait conduire à l’expansion des échanges. Quand une entreprise reçoit un agrément au régime préférentiel de la Cemac, cela crée par ricochet un vaste marché où les pays qui produisent à bas coûts des biens de consommation accroissent des parts des marchés. Ceci permet ainsi au producteur à bas coûts d’abaisser encore ses coûts de production grâce aux économies d’échelles, au plus grand nombre de fournisseurs disponibles et aux effets de spécialisation. Dans ce cas, il n’y a pas de développement sans industrie à cette aptitude à produire, à vendre, à exporter et produire des devises qui permettent d’investir dans le social, dans les infrastructures.
« Ces agréments sont nécessaires aux entreprises camerounaises car ils permettent qu’elles puissent se développer à l’export », explique Ali Chaabi, DG de Lana-Bio Cosmetics. Au marché intégré, chacun gagne à accroître substantiellement ses marchés d’exportation, de façon à tirer parti des économies d’échelle dans la production intérieur. « Les entreprises plus efficaces amélioreront ainsi leur productivité et leur production pour alimenter un marché et on peut s’attendre à une diversification de la production », renchérit un chef d’entreprise bénéficiaire d’un agrément du ministère du Commerce.
Par ailleurs, des experts en commerce intracommunautaire expliquent qu’en situation de concurrence née de l’intégration régionale, les citoyens peuvent se procurer des biens de meilleures qualités à des prix plus attractifs ou plus avantageux, car la suppression des monopoles, des oligopoles et des cartels sur le marché national entraînera forcement une baisse de prix.
Toutefois cette ouverture du marché entrainera toujours une perte fiscale, explique-t-on dans les milieux du commerce international. Mais, grâce à l’intégration régionale, l’Etat, qui comptait exclusivement sur les recettes douanières, peut développer d’autres secteurs et miser sur les taxes internes payées par les entreprises qui s’installent dans le pays. Le fait d’être exposé à la concurrence préparera les petits pays à une plus grande intégration dans l’économie mondiale tout en améliorant la qualité, la productivité de leur économie et donc la compétitivité.
Avec LQE