Et de deux en moins d’une année pour le Ghana qui s’érige véritablement comme un hub de production locale de véhicules en Afrique subsaharienne. Après le constructeur allemand Volkswagen en septembre dernier, c’est au tour du groupe japonais Suzuki Motor d’annoncer son intention de faire de ce pays d’Afrique de l’ouest, sa nouvelle plate-forme de production et de distribution de véhicules à destination de l’Afrique subsaharienne, à travers une joint-venture avec le japonais Toyota Tsusho et la firme française CFAO.
L’annonce a été faite par des responsables des trois entreprises qui ont été reçu en audience mardi 19 mars par le président Nana Akufo-Addo, au Palais présidentiel de Jubilee House d’Accra. « Nous produisons aujourd’hui près de 1,8 million de véhicules en Inde. Notre mission est de trouver notre prochaine Inde sur le continent africain », a expliqué à l’issue de l’entretien, Koyote Suzuki, directeur général pour le Moyen-Orient et l’Afrique de Suzuki Motor Corporation.
« Notre prochaine phase de croissance viendra de l’Afrique, mais nous devons trouver le bon partenaire en Afrique pour la fabrication et la distribution après la vente de nos véhicules. Nous avons appris que le gouvernement ghanéen envisageait de mettre en place une nouvelle politique industrielle pour le secteur de l’automobile à la suite de la visite que les dirigeants de Toyota ont effectué ici le mois dernier. Nous souhaitons vivement que le gouvernement ghanéen participe à cette initiative. Nous souhaitons commencer la production ici, la cultiver et la développer », a déclaré Koyote Suzuki, directeur général pour le Moyen-Orient et l’Afrique de Suzuki Motor Corporation.
Selon le responsable du groupe Suzuki, son entreprise s’est associée à Toyota dans 26 pays africains. Toyota Tsusho Corporation et CFAO dispose actuellement du plus grand réseau de distribution automobile en Afrique et ont l’ambition de contribuer et de soutenir le développement futur des pays africains, comme l’a fait remarquer Masafumi Yamashita, représentant de Toyota Tsusho Corporation, la filiale commerciale du constructeur japonais.
« Notre vision est avec l’Afrique et pour l’Afrique. Cette fois-ci, nous nous engageons à collaborer avec Suzuki Motor Corporation pour le développement futur de l’industrie automobile, ici en Afrique, en tant que partenaire stratégique », a souligné Masafumi Yamashita de Toyota Tsusho Corporation.
Le Ghana, nouveau hub subsaharien de l’industrie automobile
Le groupe Suzuki va également s’associer avec quatre autres constructeurs notamment Volkswagen, Nissan, Renault et le chinois Sinotruck, qui ont tous planifié des usines d’assemblage au Ghana qui s’érige véritablement en hub pour l’industrie mondiale de l’automobile pour le très promoteur marché africain.
Le Ghana qui connait ses dernières années, l’un des meilleurs taux de croissance du continent avec une progression de 7,9% du PIB attendue cette année, tire ainsi profit du dynamisme de son économie et surtout de l’ambitieuse politique de développement de l’industrie automobile mis en place par le gouvernement du président Akufo-Addo. « L’association de ces trois entreprises pour investir au Ghana est une initiative que nous accueillons avec satisfaction », s’est d’ailleurs réjouit le chef de l’Etat dans un communiqué publié par la suite par la présidence ghanéenne.
« Nous sommes déterminés à développer une industrie automobile dynamique au Ghana. Nous avons pris plusieurs initiatives dans ce sens et, je pense que nous sommes prêts à dévoiler notre stratégie pour l’automobile qui permettra ensuite à tous les investisseurs d’avoir une meilleure idée en termes de soutien par le gouvernement ainsi que des incitations que nous avons mis en place pour promouvoir les investissements, ce qui va stimuler notre croissance », s’est félicité Nana Akufo-Addo.