Si l’Australie, l’un des premiers pollueurs mondiaux par habitant, affiche des ambitions modestes en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre – de 26 % à 28 % d’ici 2030 par rapport à 2005 –, le gouvernement d’Australie-Méridionale multiplie les initiatives pour devenir « leader du monde en énergies renouvelables », selon son premier ministre Jay Weatherill. Le 4 février, il a annoncé un plan visant à créer la plus grande centrale électrique virtuelle de la planète.
Pour mener à bien ce projet, cet Etat s’appuie sur des technologies innovantes et s’est associé à Tesla, l’entreprise fondée par Elon Musk. Ensemble, ils vont équiper, d’ici 2022, 50 000 habitations de panneaux solaires et de batteries Powerwall 2 développées par le géant américain.
Logements en réseau
Alors que les installations photovoltaïques sont, par définition, tributaires de l’ensoleillement pour fournir de l’électricité, ce type de boîtier domestique permet de stocker le surplus d’énergie engrangé pendant la journée et de l’utiliser ultérieurement en fonction des besoins. A l’échelle individuelle, rien de révolutionnaire, mais le gouvernement travailliste prévoit de mettre en réseau l’ensemble des logements dotés de ce système, capable de produire 5 kWh, pour les transformer en une immense usine de production énergétique. « A des moments-clés, l’usine virtuelle pourra fournir autant d’énergie qu’une centrale à charbon ou une turbine à gaz », a expliqué Tesla dans un communiqué. A terme, elle devrait atteindre une capacité de 250 mégawatts couplés à 650 MWh de stockage. Cerise sur le gâteau, les foyers seront équipés gratuitement.
Dans ce cadre, les logements individuels sont avant tout conçus comme des unités de production et de stockage d’énergie renouvelable. En d’autres termes, leurs occupants ne seront pas propriétaires des installations et ne devraient pas consommer directement l’électricité produite. Celle-ci sera gérée par…
Avec lemonde