En Egypte, les importations hors pétrole au cours de la première moitié de l’année 2017, se sont établies à 24 milliards de dollars, a-t-on appris d’un rapport publié par l’Organisation générale pour le contrôle de l’import-export. Le document fait ainsi état d’une chute de 29% par rapport à la même période en 2016.
L’Egypte a connu durant le premier semestre de l’année 2017, un repli dans le secteur des importations portant sur les produits non-pétroliers. D’après un rapport officiel publié par l’Organisation générale pour le contrôle de l’import-export (GOEIC), entre janvier et juin 2017, le pays des Pharaons a importé des produits non-pétroliers pour une valeur totale de 24 milliards de dollars. Ce chiffre représente 29% de moins que les opérations effectuées dans le même sens durant la même période en 2016. Les importations égyptiennes des produits non pétroliers s’étaient alors établies à 33,9 milliards de dollars.
Dans les détails, la GOEIC a indiqué que les importations égyptiennes venant de l’Union européenne (UE) se sont élevées à 11,57 milliards de dollars au cours du premier semestre de 2016 affichant au cours de l’année 2017, sur la même période, 8,151 milliards de dollars. Ce qui correspond à une régression de 29%. Du côté de la Chine, principal fournisseur de l’Egypte, les importations ont chuté de 30%. Quant aux importations en provenance d’Allemagne, deuxième exportateur vers l’Egypte, elles ont connu une baisse de 27% pendant que celles venant des Etats-Unis, troisième de la liste, ont enregistré un repli de 19%.
Austérité
Cette baisse des importations égyptiennes est plutôt bon signe pour le pays. Elle est une preuve de l’efficacité des mesures d’austérité prises par l’Egypte pour endiguer l’érosion des réserves monétaires. Entrée en récession économique depuis la chute des cours mondiaux des matières premières et devant faire face à l’instabilité politique et aux problèmes de sécurité, l’Egypte a connu un déclin de son tourisme et de ses réserves de devises étrangères ainsi que des investissements étrangers.
Il fallait prendre des dispositions pour maîtriser la chute. Ainsi, l’an dernier, l’Egypte a mis sur pied un programme triennal de réformes économiques avec le Fonds monétaire international (FMI), prenant en compte des mesures d’austérité, une baisse des subventions sur l’essence et une augmentation des impôts. Pour y arriver le pays a reçu du FMI un accord de prêt de 12 milliards de dollars dont le tiers a déjà été débloqué en deux temps, novembre 2016 et juillet 2017.
Notons que le repli des importations contraste avec l’augmentation des exportations du pays. A en croire le ministre égyptien du commerce et de l’industrie, Tarek Kabil, les exportations égyptiennes ont augmenté de 8% au premier semestre 2017, passant de 10,2 milliards de dollars l’an dernier à 11,1 milliards cette année.
Avec latribuneafrique