Le management d’Attirjawafa Bank (AWB) dément catégoriquement tout blocage ou gel de l’opération d’acquisition de Barclays Egypt par le groupe marocain. Un démenti qui vient après qu’un mensuel marocain ait annoncé le gel de cette acquisition suite à une « conditionnalité fixée par la Banque centrale marocaine ». Du côté de Bank Al-Maghrib rien ne filtrait encore à l’heure où nous mettions cet article en ligne.
Le rachat de la filiale égyptienne de Barclays, par le groupe marocain Attijariwafa Bank (AWB) serait au « point mort » selon un mensuel marocain. Cette opération aurait été ralentie par une « conditionnalité fixée par la banque centrale marocaine ». Une information qui dénote avec le communiqué publié le 3 mai dernier par AWB qui annonçait la finalisation de l’acquisition à 100% du capital de Barclays Bank Egypt, « après obtention de l’ensemble des autorisations réglementaires requises ».
Un gel du rachat de la filiale égyptienne démenti par le management d’AWB. « Cette transaction a été bouclée dans les règles, les fonds ont été encaissés. Nous parlons aujourd’hui de Attijariwafa Bank Egypt et non plus de Barclays. Nous sommes surpris de voir cet article, alors que l’opération a été concrétisée », soutient-on du côté du management d’AWB. Du côté de Bank Al-Maghrib (banque centrale marocaine), toujours aucune réaction officielle.
Un rachat sur fond de désengagement
Annoncée en octobre 2016, cette opération s’inscrit dans le désengagement de Barclays du continent. Une réorganisation qui aura permis à AWB de s’engouffrer dans le marché égyptien où « l’ex filiale » du groupe anglais dispose d’un réseau de 56 agences situées dans 18 villes égyptiennes. L’intérêt du groupe marocain pour le marché égyptien s’explique par les courroies de transmission existantes entre le système bancaire égyptien et ceux du Moyen-Orient et d’Afrique de l’Est.
Barclays poursuit de son côté son désengagement du marché africain. En témoigne l’annonce faite par le groupe britannique le 31 mai dernier, portant sur la cession de 1,5 milliard de livres (1,94 milliard de dollars) de ses actions dans le capital de Barclays Africa Group. Des parts qui devraient être cédées à des grands investisseurs sud-africains, notamment la Société d’investissement public d’Afrique du Sud (PIC). Un changement de tour de table qui implique également une « africanisation » des actionnaires, le management de Barclays a en effet annoncé le déblocage de quelques 141 millions de dollars pour faciliter l’émergence d’un actionnariat noir dans sa filiale sud-africaine.
Avec latribuneafrique