Pour leurs déplacements, les voyageurs font face à l’éternel dilemme de l’assurance voyage. Faut-il souscrire à une assurance voyage ? Est-ce obligatoire ? Quelle formule est la plus adaptée ? La carte bancaire couvre-t-elle certains risques ? Mode d’emploi.
En matière d’assurance voyage, force est de constater que les offres foisonnent. Face à cette profusion, le choix devient cornélien. Recourir ou non à une assurance voyage est un choix qui appartient au voyageur. Faire face aux imprévus ? Oui, mais lesquels ? Certes, les indispensables sont connus : rapatriement, annulation. Mais qu’en est-il des accidents, perte de bagages… ? Pour y voir plus clair, voici quelques éclaircissements sur l’assurance voyages, le détail des contrats d’assurances ainsi que leurs garanties et leurs conditions (plafonds, franchises, exclusions).
L’assurance voyage est-elle obligatoire ?
La réponse est généralement non. Sauf exceptions. En effet, certains pays rendent cette formalité obligatoire dans l’obtention du visa – qui, lui, est indispensable – pour se rendre dans le pays concerné. C’est le cas, notamment pour Cuba, la Russie, l’Algérie ou la Chine par exemple. L’essentiel est de se renseigner au préalable sur le site de l’ambassade du pays à visiter, qui pourra éclaircir cette question de droit d’entrée dans le pays. Les agences de voyages sont également une mine d’informations à consulter. L’obligation de souscrire à une assurance n’est pas la règle, mais reste largement recommandée par les professionnels, et de plus en plus plébiscitée par les voyageurs.
Ma carte bancaire comprend-elle une assurance voyage ?
Les garanties d’assurance d’une carte bancaire, pour vous assurer un voyage en toute tranquillité et sérénité, sont-elles suffisantes ? Pour obtenir une réponse à cette question, il faut étudier attentivement les clauses de cette dernière. Elles peuvent réserver quelques mauvaises surprises. La durée pendant laquelle le voyageur est couvert – pour les garanties d’assurance et d’assistance – par une carte bancaire dépend du type de carte : 30 jours pour les Visa et Mastercard classiques, 6 mois pour une Premier et Gold. Selon la banque, les clauses sont différentes. Et les points de divergence peuvent être importants. Il y a un plafond d’indemnisation et les exclusions sont nombreuses. D’où la nécessité de regarder le détail du contrat bancaire. Pour bénéficier de cette assurance, un seul prérequis : payer tout ou partie du voyage avec la carte bancaire.
Que couvre une assurance voyage ?
Pour les plus prudents qui opteront pour une assurance voyage (via Mondial assurance, Europ assistance, AVA ou autre organisme spécialisé), la question de la formule à privilégier se pose. En général, les assurances couvrent l’assistance, les frais médicaux et la responsabilité civile. Selon leurs offres, certaines compagnies d’assurances peuvent aussi garantir l’indemnisation en cas d’annulation du voyage, si le motif de l’annulation coïncide avec les conditions fixées par l’assurance (décès, maladie, incendie…). Comptez un budget de minimum 75 euros par voyageur pour contracter une assurance annulation. Beaucoup plus si vous ajoutez des options. Voici les garanties principales qui peuvent vous être proposées :
- Les garanties annulation-modification de voyage : elles couvrent l’annulation de la part du consommateur et remboursent les sommes déjà versées sur les réservations. Mais ces garanties ne s’appliquent que si l’annulation est due à certaines causes limitativement énumérées au contrat, comme l’accident ou la maladie grave, la convocation à un examen, le décès d’un proche, le licenciement économique ou l’obtention d’un emploi ou encore le refus de visa ou le vol de papier. Ces clauses sont explicitement énoncées dans le contrat.
- La perte des bagages : l’assurance couvre la différence entre le remboursement des biens par les compagnies et leur prix d’achat de ces biens.
- La garantie interruption de voyage : elle rembourse les dépenses non encore consommées mais déjà payées, comme la fin d’une semaine de location par exemple.
- Les frais médicaux et de rapatriement : la principale garantie de l’assurance voyage est certainement l’assurance rapatriement sanitaire et couverture des frais médicaux. Elle consiste à faire prendre en charge les frais d’hospitalisation de l’assuré en cas d’accident, ainsi que les frais de secours et de recherche souvent coûteux. La prise en charge peut être directe par un paiement immédiat, soit remboursé au retour de l’assuré qui doit avancer les frais d’hospitalisation. Sont pris en charge également les frais liés au rapatriement sanitaire et la prise en charge des frais de transport et d’hébergement d’un proche.
- L’assurance responsabilité civile : celle-ci vous couvre au cas où votre responsabilité serait engagée lors d’un dommage que vous auriez causé à autrui, comme un accident de voiture par exemple. Outre les frais d’assurance, le contrat peut également prévoir une assistance juridique et une avance pénale, en France comme à l’étranger.
- L’assurance météo : elle vise à indemniser l’assuré au cas où ses vacances auraient été gâchées par une météo défavorable. En général, la garantie fonctionne si la température tombe à une température inférieure de 10° par rapport aux normes saisonnières. L’indemnisation peut aller à 300 euros de remboursement. Mais elle n’est pas proposée souvent.
- Le retard d’avion : désormais banalisé dans les contrats, il convient de vérifier quand même si elle figure sur votre police. Elle couvre une éventuelle dépense supplémentaire causée par le retard d’un vol, comme une nuitée d’hôtel par exemple.
Comment faire marcher son assurance voyage ?
Pour faire fonctionner son assurance voyage, 4 prérequis sont à respecter. Premièrement, le sinistre empêchant le voyage doit être inscrit au contrat. Ensuite, il doit être survenu après souscription de l’assurance. En effet, le sinistre doit être imprévisible. Enfin, il doit être non intentionnel. Pour mettre en place la procédure auprès de la compagnie d’assurances, le sinistre doit être déclaré dans le délai prévu au contrat (en général dans les 5 jours qui suivent le sinistre) et l’assuré doit être en mesure de le justifier. Pour une incapacité à voyager, le sinistré doit par exemple fournir un certificat médical.
Avec : linternaute.fr