Les Agences des Nations Unies opérationnelles au Cameroun sont réunies depuis ce mardi, douze juillet deux mil seize à Yaoundé. Avec les représentants du gouvernement et de la société civile, il sera question pendant deux jours de reformuler un nouveau cadre d’intervention des Nations Unies dans notre pays durant la période 2018-2020.
L’ouverture de la rencontre dédiée à la priorisation stratégique du processus de formulation du nouveau cadre d’intervention des Nations Unies au Cameroun était coprésidée par Yaoba Abdoulaye, le ministre délégué auprès du ministre de l’économie, de la planification et de l’aménagement du territoire et Najat Rochdi, la coordinatrice du système des Nations Unies au Cameroun.
Cette rencontre qui s’inscrit dans le cadre de la revue à mi-parcours de l’espace de coopération entre les deux parties intéresse au premier plan les coopérants affectés dans l’ensemble des Agences du système des Nations Unies au Cameroun, les Secrétaires généraux des ministères sectoriels et certains acteurs de la société civile.
Elle a pour objectif le recadrage stratégique des projets et programmes financés par le système des Nations Unies en vue d’obtenir un consensus sur les axes de concentration des appuis en provenance de l’ONU courant 2018-2020. Concrètement, il est question d’arrimer la nature des appuis et leur champs de couverture à l’environnement Camerounais désormais marqué par l’insécurité du fait des activités terroristes de Boko-Haram, un flux de refugiés et l’extrême pauvreté qui en découle.
Quatre piliers ont été retenus pour meubler le cadre de réflexion. Il s’agit des aspects liés au développement des opportunités d’emploi et de l’inclusion sociale, la santé et la nutrition, l’éducation et la formation professionnelle et enfin la résilience et la sécurité alimentaire.
Pendant deux jours, les participants aux assises de Yaoundé tenteront de mettre en musique la synergie positive issue du partenariat secteur privé-public en vue d’assurer un développement inclusif du Cameroun. Il sera par ailleurs question de relever les principaux défis liés aux changements climatiques, le chômage croissant des jeunes conformément aux priorités nationales.
Pour mémoire, le gouvernement a conduit de concert avec le système des Nations Unies en 2015 une revue à mi-parcours du cadre de coopération des parties couvrant la période 2013-2017. Cette revue a révélé plusieurs insuffisances sur le plan des résultats obtenus et de très nombreuses incohérences entre l’assistance au développement et les priorités du pays. A ces insuffisances se sont greffés d’autres chocs endogènes et exogènes au nombre desquels, la crise en RCA, la chute des pris des matières premières et les attaques sans cesse de la nébuleuse Boko-Haram qui ont occasionné le déplacement de 200.000 Camerounais, un flux de 60.000 refugiés Nigérians et 240.000 Centrafricains. D’où l’urgence de réorienter les investissements au Cameroun.
Salomon Foe