Les plats cuisinés industriels sont une nouvelle fois sur la sellette. Cette fois, ce sont les produits de la mer, poissons panés, brandades, rillettes… qui sont pointés du doigt par une association de consommateurs. Leur composition ne serait pas d’assez bonne qualité.
Mais où sont donc passés les filets de cabillaud ou de colin dans les préparations industrielles à base de poisson ? Ce n’est pas la première fois que l’association nationale de défense des consommateurs et usagers (CLCV) dénonce la mauvaise qualité des plats préparés à base de poisson.
Deux après sa première enquête, elle s’est de nouveau penchée sur les étiquettes de 237 produits de la mer de marques nationales ou distribteurs, et aboutit quasiment aux mêmes conclusions.
57 % de poisson en moyenne dans les panés
Premier constat : les quantités de poisson peuvent varier du simple au triple au sein d’une même catégorie. Par exemple, la part de poisson dans une soupe peut varier de de 15 à 45 % ! En moyenne, la part de poissons dans les panés est de 57 % , mais pour certains d’entre eux, elle est inférieure à 50 %, jusquà 29 % pour l’échantillon qui en contient le moins.
A noter un point positif depuis 2014 : l’étiquetage s’est amélioré. “Concernant la façon dont les quantités de poisson sont indiquées sur les étiquettes, des progrès sont notables depuis notre enquête de 2014. Mais des efforts sont encore attendus, notamment sur les panés”, souligne l’association.
De la chair de poisson plutôt que les filets
Second constat : les industriels utilisent peu les parties nobles du poisson, à savoir les filets (exception faite des plats préparés et des panés). A leur place : de la chair de poisson, de la chair hachée; voire de la pulpe. Problème : il n’existe aucune réglementation pour définir précisément ces termes.
Ces trois ingrédients sont issus de procédés mécaniques “permettant de récupérer la chair restant sur les arêtes après la découpe des morceaux nobles”. En clair, ces chutes issues du filetage sont passées dans des broyeurs et des presses pour obtenir ces chairs, chairs hachées et pulpes. Un mélange qui fait peu envie !
Les panés pour enfants sont plus gras et plus salés
Pour faire manger du poisson à vos enfants, vous pensez bien faire en leur proposant des bâtonnets ou des croquettes spécialement conçus pour eux. Malheureusement, les panés destinés aux enfants, “ceux dont les packagings les ciblent sans ambiguïté”, sont plus gras et plus sucrés que les autres.
Ils contiennent souvent mois de filets (environ 30 % contre), car sont ajoutés dans certaines recettes de la purée de pomme de terre ou du fromage.
Leur qualité nutritionnelle est aussi moindre que les autres panés : ils renferment globalement un peu moins de protéines, et sont un peu plus riches en sel, sucre et matières grasses saturées.
Avec Santé magazine