A travers une récente chronologie des faits, tout indique que l’ambassadeur américain Peter Henry Barlerin, en mission commandée au Cameroun au compte des groupes de pression divers et des lobbys d’affaires est devenu au fil des jours ce prophète qui, à force de se répandre, tient aujourd’hui mordicus à accomplir ses prévisions de chaos et de désordre social dans notre pays.
Les nombreux évènements qui se sont produits ces derniers jours, tant dans les régions anglophones et dans certaines villes du Cameroun avec en pointe les diverses provocations de Maurice Kamto et de ses partisans après le scrutin du 7 octobre dernier, l’attestent à suffisance.
En voici la démonstration
Aux naïfs qui voudraient ne sortir de leurs terriers qu’en terrain balisé, la réaction de Tibor Nagy, sous-secrétaire de l’Etat américain, donnant la position du gouvernement Trump sur le scrutin du 7 octobre dernier au Cameroun, ne souffre d’aucune ambiguïté sur la qualité des rapports entre le Cameroun et les Etats-Unis. « (…) En Afrique, les Etats-Unis ne soutiennent pas des candidats, mais les processus électoraux et transparents. Le scrutin au Cameroun a été une réussite et il n’y a aucune raison de penser qu’il ne reflète pas le choix de la population (…) », estime sans ambages le haut responsable américain.
Voilà qui est clair pour témoigner de cette qualité des rapports entre les 2 Etats souverains pour confirmer aux yeux de tous qu’il n’existe pas de zones d’ombre dans les relations entre Yaoundé et Washington. Mais ça suffit aussi à mieux comprendre les ressorts non-dits qui sous-tendent sur un autre plan, le brillant brouillon de griefs formulés contre le gouvernement camerounais, le 6 novembre 2018, par Heather Narrert, le porte-parole du département d’Etat américain, après l’enlèvement des élèves du collège presbytérien de Nkwen.
A savoir que ce haut responsable américain, soit à d’autres motivations qui ne sont pas conformes à celles officielles du gouvernement américain, soit est abreuvé par des informations manipulées à dessein à partir de Yaoundé pour d’autres intérêts que ceux du gouvernement américain. Car, plutôt d’humeur guillerette, voici ce que dit sa déclaration : « Les Etats-Unis condamnent avec la plus grande fermeté l’enlèvement le 5 novembre dernier d’élèves et de membres du personnel de l’école secondaire presbytérienne de Nkwen près de Bamenda. Nous demandons, le retour immédiat et en toute sécurité de ces élèves et membres du personnel auprès de leurs familles. Les Etats-Unis expriment leur vive inquiétude face à la crise anglophone, qui se développe dans la région du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun. Nous appelons instamment à l’arrêt immédiat des attaques visant sans distinction les civils et des incendies de maisons par les forces gouvernementales camerounaises, ainsi que des attaques perpétrées par les séparatistes anglophones contre les forces de sécurité et les civils.
L’intimidation systématique fondée sur l’appartenance ethnique et religieuse, y compris à Yaoundé et à Douala, doit cesser. En mémoire du missionnaire américain Charles Wesco et de tous ceux qui ont perdu la vie dans la crise anglophone, nous exhortons toutes les parties à mettre fin aux violences et à entamer un large dialogue de réconciliation sans condition préalable ».
Passé un haut-le-cœur bien légitime en apprenant très étonnés, à travers cette déclaration du porte-parole du département d’Etat américain, qu’à cause de leur « appartenance ethnique et religieuse », des Camerounais subissent à Yaoundé et à Douala « des intimidations systématiques », la première remarque que nous ferions ici est celle naturellement de stigmatiser avec vigueur ce parti pris flagrant et manifeste qui met ainsi curieusement sur le même pied d’égalité, une armée républicaine d’une nation souveraine et respectueuse du droit international, appelée par ses obligations institutionnelles à défendre l’intégrité territoriale de son pays, et une horde malfaisante de terroristes sécessionnistes sans foi ni loi qui commettent des atrocités sans commune mesure en prenant des populations en otage depuis des années.
Malheureusement, motus et bouche cousue sur ces vidéos macabres qui inondent les réseaux sociaux depuis le début de la semaine dernière et qui véhiculent des scènes de vindicte populaire réservées désormais aux Camerounais francophones dans les rues de Bamenda. Ceci, dans un voyeurisme morbide et insoutenable à travers lequel la caméra s’attarde par exemple sur le cas de ce greffier en chef au Tribunal militaire de Batibo dont le corps meurtri par des coups de gourdins et de machettes est longuement resté étendu sur la chaussée dans l’indifférence générale au milieu d’une foule en extase, qui semblait en redemander, entre nausée et effet de miroir.
Et c’est bien cela qui aurait dû inquiéter le porte-parole du département d’Etat américain. D’ailleurs quand il n’y a pas longtemps les éléments des forces de sécurité et de défense ont lâchement été assassinés par ces mêmes terroristes, c’est à peine si on a entendu des borborygmes de ventre ou des gazouillis d’oiseaux provenant des chancelleries européennes basées à Yaoundé. Alors de quoi parle-t-on ?
Cybercriminels
Malheureusement, dans l’ombre doublement obscure de cette déclaration de Heather Narrert apparait, sous des éclairages d’orage, la main manœuvrière et manipulatrice de Peter Henry Barlerin, l’ambassadeur des Etats-Unis au Cameroun. C’est lui et non personne d’autre le principal inspirateur de cette petite musique perverse. C’est lui le bras séculier de la maffia de Georges Soros à Yaoundé.
Le chargé de missions venu donner le coup fatal au régime de Biya, après les échecs cuisants essuyés dans la stratégie de Boko Haram chargé il y a quelques années de déstabiliser le Cameroun à partir de l’Extrême Nord. C’est lui le stratège en chef qui conçoit ce qui se passe depuis 2016 dans les 2 régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. C’est lui enfin qui arme Maurice Kamto à dresser les Bamiléké contre les Beti pour parfaire la stratégie d’affrontement qui existe aujourd’hui entre les Anglophones et les Francophones. Déterminé qu’il est à étendre la situation actuelle de chaos dans la zone anglophone à Douala et à Yaoundé.
Voilà pourquoi, prononcer ce nom Peter Henry Barlerin aujourd’hui devant n’importe quel Camerounais dans un salon huppé de Yaoundé, vous obtiendrez au mieux un sourire contrit, plus surement un sévère froncement de sourcils. Car derrière ce nom se cache, l’ambassadeur américain le plus ridicule que les Etats-Unis aient déjà eu à accréditer dans la capitale camerounaise. Dans certains milieux de Yaoundé, on va jusqu’à faire même montre de commisération à son endroit, tant il apparait balourd par son acharnement puéril à vouloir prendre des vessies pour des lanternes. Et d’égrener ses rêves des 6 mois écoulés.
Au sortir de l’audience que lui accorde le chef de l’Etat le 17 mai 2018, il s’empresse béatement de demander au président Paul Biya de songer à quitter le pouvoir. Malheureusement les faits vécus en direct au Boulevard du 20 mai viennent tordre diantrement le coup de ses délirantes digressions à travers un raz-de-marée humain sous-tendu par une verve patriotique sonore et colorée aux couleurs nationales qui n’a été avant le scrutin du 7 octobre dernier, qu’un vrai plébiscite avant l’heure.
Quand des cybercriminels en mal de sensations fortes excipent avec une frénésie luciférienne des vidéos truquées pour stigmatiser des prétendues exactions de l’armée camerounaise en zone anglophone en crise, il ne rate aucune occasion pour se répandre à hue et à dia en saillies assassines sur cette armée d’un Etat souverain et ami des Etats-Unis. D’ailleurs, en privé dans certaines maisons closes de Bangangté dans la région de l’Ouest où il a acquis des malsains reflexes depuis qu’il est au Cameroun, on y découvre un ambassadeur très peu diplomate, paranoïaque, brusque, au langage souvent ordurier, n’ayant rien avoir avec les us et les mœurs de la diplomatie et des relations internationales modernes. Bref un grossier personnage des antichambres et des messes basses n’ayant rien à voir avec les Etats-Unis, cette grande puissance mondiale dont il est censé être le représentant au Cameroun.
Même dans certaines chancelleries, on a commencé à le regarder comme une espèce d’ovni, lui dont les oreilles ne sont tendues que pour écouter sous les lits des chambres closes, des commérages et autres galéjades de gourgandines malfamées. Un ambassadeur insaisissable… ? On se demande même, quelle foi anime ce personnage encombré d’un long corps, souvent contraint de se courber devant ses interlocuteurs, mais dont il ne faudrait pas prendre la déférence pour de la soumission, qui peut se montrer bonhomme, généreux, mais aussi ingrat, manipulateur, menteur, rancunier, et que les dirigeants camerounais commettent encore l’erreur de sous-estimer. (…)
Source: La Nouvelle No 460