Le plan du 45e président américain d’établir des zones de sécurité sur le sol syrien n’a pas été partagé par Bachar el-Assad qui le considère comme «absolument irréaliste».
Le président syrien a rejeté la proposition de Donald Trump prévoyant la création de zones de sécurité en Syrie et l’a considérée comme « une idée absolument irréaliste » dans un entretien à Yahoo News. Bachar el-Assad a d’ailleurs mis en garde l’administration américaine contre le déploiement non approuvé de ses troupes afin de combattre Daech.
Pourtant, M. Assad a exprimé son espoir sur une coopération avec l’administration Trump, mais ce seulement après « un rapprochement entre les Russes et les Américains ».
En outre, le président a pointé que la vie civile reprenait lentement son cours à Damas où les rues devenaient de plus en plus animées et les magasins étaient pleins de monde, bien que les militaires soient toujours présents dans la ville et des tirs de mortiers occasionnels résonnent dans la banlieue.
« Comme vous pouvez le voir, Damas est hors de danger aujourd’hui — une vie presque normale reprend », a constaté M. Assad.
Auparavant, des médias américains avaient fait savoir que Donald Trump proposait de confier au département d’État et au Pentagone la mise au point d’un plan portant sur des zones de sécurité pour les Syriens. Le président n’a pourtant pas précisé la forme sous laquelle ces zones seraient créées, mais a pointé que l’Europe avait fait une énorme erreur en permettant à des millions de migrants d’entrer en Allemagne et dans certains autres pays.La décision du président des États-Unis de créer des zones sécurisées pour les réfugiés en Syrie a provoqué des doutes à Moscou, qui n’a pas participé aux discussions sur le projet. Selon le secrétaire de presse du président russe Dmitri Peskov, les États-Unis devraient évaluer toutes les conséquences possibles de la mise en place de telles zones.
Le Haut commissaire des Nations unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, a de son côté rejeté le projet, ajoutant ne pas voir les conditions convenables afin de créer de telles zones dans ce pays en proie au conflit.
Avec sputniknews