Arthur Zang. Ce nom seul renvoie à une importante innovation technologique qui a coupé net avec les préjugés et brisé le mythe qui veut que uniquement les personnes d’un certain âge et d’un certain niveau d’expérience puissent innover: le Cardiopad. Grâce à un savant dispositif, la tablette conçue en 2013 permet d’enregistrer et de traiter les données d’un patient avant de le transférer à un médecin à distance à travers les Tic.
Début 2015, son géniteur, Arthur Zang ingénieur de 27 ans, s’est lancé dans la fabrication des premiers appareils. Pour cette première bande, le diplômé de l’Ecole nationale polytechnique table sur 100 spécimens qu’il destine prioritairement au marché camerounais. Le reste du monde devra encore attendre. Sa découverte a créé un véritable boom dans le monde scientifique. A travers le monde, elle a été saluée par d’imminents chercheurs. Les plus grandes institutions scientifiques mondialement réputées se sont arraché, l’expertise de ce prodige. Malgré la vague de succès sur laquelle il surfe depuis 2013, date de création du Cardiopad, Arthur Zang, n’a pas perdu de vue son projet. Avec cinq de ses camarades, il va mettre sur pied une structure médicale dénommée Himore à travers laquelle il lance le processus de fabrication du Cardiopad.
L’entreprise s’avère plus onéreuse et ses moyens financiers limités. Malgré les financements et récompenses engrangés sur le plan national et international dont les prix Rolex 2014, récompensant des jeunes visionnaires et celui consacré aux jeunes chercheurs mondiaux estimé à 50 000 F suisses soit 27 millions de F, il confie dans une interview accordée à Cameroon Tribune courant 2015, être financièrement limité. «Les diverses contributions reçues nous ont juste aidé au niveau de la première phase qui consistait aux tests-pilotes. La conception des Cardiopad dans laquelle nous sommes actuellement et leur kit d’accompagnement implique à eux seuls tout un autre investissement. Il nous faut encore 20 millions de F », avait-il déclaré dans nos colonnes. Habité par le désir de sauver des vies humaines, dans un environnement médical caractérisé par un déficit en cardiologues, Arthur Zang décline l’offre d’opérateurs économiques et autres institutions bancaires intéressés par le gain.
Son cri de détresse va retentir jusqu’au sommet du pays. En fin juillet 2015, le président de la République lui décerne un prix pour sa contribution à l’innovation d’une valeur de 20 millions de F et une médaille de chevalier de l’ordre national de la valeur. Des récompenses qui lui ont été remises par le ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation Madeleine Tchuinté, en fin juin dernier. Nanti de ce financement, il avait déclaré vouloir se rendre en Chine dans l’immédiat. « Grâce à ce financement nous allons pouvoir, dans les tout prochains jours, aller acheter le matériel nécessaire à la finalisation du montage des 100 premiers Cardiopad », avait-il déclaré.
Sources : Cameroonvoice