Des archéologues chinois partiront pour le Kenya dimanche, pour une expédition de deux mois sur les traces des origines de l’homme moderne.
L’Afrique de l’Est est universellement reconnue comme étant le berceau de l’humanité, et est devenue le point central pour l’étude de l’évolution humaine depuis les années 1950.
L’équipe chinoise coopérera avec le Musée national du Kenya pour faire des fouilles dans la province de la vallée du Rift, à 300 km de Nairobi, travaillant sur une zone de 200 mètres carrés d’un site découvert en 2016, a indiqué Li Zhanyang, chef de l’équipe et chercheur de l’Institut du patrimoine culturel et de l’archéologie de la province du Henan (centre de la Chine).
Ils feront également des recherches sur une zone de 20 kilomètres carrés sur les origines de l’humanité près des lacs Baringo et Bogoria.
Les archéologues chinois pourront nommer les fossiles humains et les autres objets qu’ils découvriront. Lors des recherches préliminaires menées en avril et en mai, 40 outils en pierre du Sangoen, époque du paléolithique (il y a 200.000 à 300.000 ans), ont été recueillis.
Etablir les relations possibles entre le Sangoen et l’origine des hommes chinois modernes est l’un des objectifs des fouilles, a expliqué M. Li, qui a découvert des fossiles de crânes humains en 2007 et en 2014 à Xuchang, dans la province du Henan.
L’étude comparative des hommes préhistoriques chinois et africains est essentielle car l’Homme de Xuchang (datant de plus de 100.000 ans) partage des caractéristiques avec les premiers hommes modernes dans le nord de la Chine.
L’Homme de Xuchang ressemblait à un hybride de la population indigène et des Européens, selon les recherches de M. Li publiées dans la revue “Science” en mars.