Après avoir atteint leur plus bas niveau de l’année, jeudi dernier, les prix du pétrole ont rebondi à une moyenne de 2,45% à la clôture de la séance du mercredi. Selon Les Echos, le WTI, référence américaine, a gagné 2,5% pour s’établir à 47 $ et le Brent, référence européenne, a pris 2,4%, passant brièvement au-dessus des 50 $, avant de se stabiliser autour de 49,9 $. Jeudi à 12h00 GMT, le WTI s’échangeait à 47,98 $ et le Brent à 50,88 $.
Cette remontée du pétrole est le résultat d’une cinquième semaine consécutive de recul des stocks américains. Mais cette fois, il s’agit d’un repli conséquent. Selon le département américain de l’énergie, les stocks de brut Outre-Atlantique ont diminué de 5,2 millions de barils à 522 millions, alors que les analystes de Bloomberg tablaient sur un recul moyen de 2 millions de barils.
Les prix auraient été plus reluisants, si à l’opposé, la production avait stagné ou diminué. Comme le fait constater notre source, les Américains ont augmenté de 21 000 barils par jour leur volume d’extraction. Celui-ci est désormais de 9,314 millions de barils par jour.
D’après le département américain de l’Energie, si ce rythme est maintenu, la production nationale pourrait aisément passer à 10 millions de barils par jour, l’année prochaine. Suffisant pour inonder le marché et le rendre davantage instable.
En outre, un autre danger plane sur la stabilité des prix. C’est le cas de la production libyenne qui devrait atteindre 800 000 barils par jour, dans les prochains jours, grâce à la remise en service, en moins de deux semaines, de deux grands champs d’extraction : al-Bayda et el-Feel.
Par ailleurs, la confiance des investisseurs a été ravivée par l’annonce selon laquelle, l’Arabie Saoudite allait réduire de 7 millions de barils ses exportations vers l’Asie, le mois prochain, même si cela ne signifie pas que le royaume wahhabite « a l’intention de revoir encore plus à la baisse sa production », nuancent les analystes de Commerzbank.
Tous les yeux sont tournés vers les pays non-OPEP et OPEP pour décider de la prolongation de l’accord de réduction de l’offre, gage d’une meilleure stabilité des cours de l’or noir.
Avec agenceecofin