Le 24 mai dernier, les élites de la région du Sud, ont pondu un document appelant le président à se représenter en 2018.
Dans un volumineux document de deux pages publié dans le quotidien gouvernemental vendredi dernier et intitulé « Le Sud a choisi son candidat :c’est Paul Biya » , les signataires qui se recrutent au sein des membres du bureau politique, membres du comité central du Rdpc, militantes et militants du Rdpc,élites intérieures et extérieures… demandent solennellement au président Biya de se porter candidat à l’élection présidentielle de 2018,pour laquelle « il est assuré de notre soutien massif,unanime et inconditionnel ».
On y voit des noms des signataires tels que, Jacques Fame Ndongo, ministre de l’enseignement supérieur et secrétaire à la communication au comité central du Rdpc ; Louis Paul Motaze,ministre des finances ; Samuel Mvondo Ayolo,ministre directeur du cabinet civil de la présidence de la république ; et Minette Libom Li Likeng, ministre des postes et télécommunications. Il fallait nécessairement s’y attendre au lendemain de la sortie musclée de Washington
contre Paul Biya.Ce, d’autant plus que tout laisse croire que Paul Biya,86 ans et 36 ans à la magistrature suprême, va briguer un septième mandat.
Une chose est sûre, les appels à candidature vont se multiplier au lendemain de la déclaration de Peter Henry Barlerin, ambassadeur des Etats-Unis au Cameroun,appelant le président Biya à quitter le pouvoir pour rester dans l’histoire ;à s’inspirer de Georges Washington ou de Nelson Mandela. Toute chose que le régime de Yaoundé a mal digérée. Pourtant, Paul Biya lui-même, n’a pas encore dit son dernier mot, même si des « motions de soutien » le pressent de faire acte de candidature.
Toutefois, face aux multiples appels de son parti, si le président répond par l’affirmatif, alors il gagnera inéluctablement les élections. Actuellement, aucun parti ne semble en position de l’emporter face à l’ultra dominant RDPC. On observe une série de déclarations de candidature dans les rangs de l’opposition, nonobstant le code électoral contesté et qui est totalement taillé à la faveur de la machine à gagner qu’est le parti au pouvoir.
Avec 237online