Guillaume Soro est dans une position qui peut obliger le RDR et Alassane Ouattara à renoncer à l’autocratie amorcée ou leur faire échec en servant de contre-poids dans la pensée unique que le RDR a d’abord commencer par imposer au Nord, son fief naturel et qu’il cherche désormais à imposer au reste de la Côte d’Ivoire, en usant de violence.
Le bon combat que prétend avoir mené Guillaume Soro en dirigeant la rébellion, n’aura de sens pour l’ensemble des Ivoiriens que lorsqu’il aura eu le courage de s’opposer à la dictature, à la violence meurtrière, à l’intimidation généralisée, à l’arbitraire, au mépris dont sont victimes certains ivoiriens aujourd’hui.
C’est à dire lorsqu’il sortira de sa quiétude de l’indignation sélective pour utiliser ce terme d’André Silver Konan. Car ce qui se passe aujourd’hui en Côte d’Ivoire, montre bien que cette rébellion meurtrière, y compris le coup d’état qui l’a précédé ont été inutiles.
Il serait incohérent que lui Soro Guillaume se taise. Les semblants de critiques édulcorées de certains, contre d’autres dirigeants qui ne sont plus au pouvoir et alors qu’il s’agit bien de parler de la gouvernance d’Alassane Ouattara, n’égaient que ceux qui veulent se laisser tromper.
En Côte d’Ivoire, très souvent, ceux qui fustigent l’Ivoirité sont ceux qui promeuvent le Rattarapge. Et dans ce pays, au Nord comme au Sud, les plus grands tribalistes et les plus haineux sont ceux qui sont les plus enclins à accuser les autres de ces mêmes défauts, très souvent en premier, avec beaucoup d’émotions et de tapage.
Les Ivoiriens épris de justice et de franchise attendent donc de voir vers quel côté de la responsabilité, va pencher le coeur de Guillaume Soro.