a consommation d’aliments riches en potassium réduirait le risque d’accident vasculaire cérébral (AVC) et de décès de toute cause, confirme une étude publiée dans la revue Stroke.
Sylvia Wassertheil-Smoller de l’Université Yeshiva et ses collègues ont analysé des données concernant 90,137 femmes, âgées de 50 à 79 ans, suivies pendant 11 ans en moyenne.
Leur apport alimentaire moyen en potassium était de 2,611 mg par jour, ce qui est considérablement en-dessous des recommandations de 4,700 mg du Département de l’Agriculture (USDA) américain et de 3,510 mg de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Seulement 2,8% des participantes atteignaient l’apport recommandé de l’USDA et 16,6% celui de l’OMS.
Les femmes qui consommaient le plus de potassium avaient un risque d’AVC ischémique (causé par un caillot de sang) réduit de 16% comparativement à celles qui en consommaient le moins. Elles avaient aussi un risque de décès de toute cause réduit de 10%.
Parmi celles n’ayant pas d’hypertension (tension artérielle normale sans médicaments) celles qui consommaient le plus de potassium avaient un risque d’AVC ischémique réduit de 27% par rapport à celles en consommant le moins. Alors que parmi celles qui faisaient de l’hypertension (ou prenaient des médicaments antihypertenseurs), celles qui consommaient beaucoup de potassium avaient un risque réduit de décès mais le risque d’AVC n’était pas réduit. Ces résultats suggèrent que l’apport élevé de potassium peut être plus bénéfique avant que l’hypertension ne se développe, concluent les chercheurs.
Une analyse, publiée en 2013, de 22 essais cliniques dans lesquels les participants étaient assignés au hasard à augmenter leur apport en potassium montrait un lien causal entre la consommation de potassium et une réduction de la pression artérielleainsi qu’une diminution du risque d’AVC chez les personnes présentant une hypertension.
Plusieurs fruits et légumes sont riches en potassium, notamment: dattes, avocats, champignons, épinards, pomme de terre, bananes… ainsi que les légumineuses et les noix. La transformation de beaucoup d’aliments réduit leur teneur en potassium et une alimentation qui inclut beaucoup de produits transformés et peu de fruits et légumes n’assure pas un apport insuffisant, souligne l’OMS.
Une étude québécoise, publiée en 2009, indiquait que 9 personnes sur 10 n’auraient pas un apport alimentaire de potassium suffisant.
avec psychomedia