Isabel Dos Santos, sa fille aînée avait dû faire une sortie médiatique pour démentir les rumeurs sur la mort du président angolais. Avec le retour d’Edouardo Santos en Angola après un séjour d’un mois en Espagne, les incertitudes sur son décès présumé sont désormais définitivement levées.
Lundi 29 mai au soir. José Edouardo Dos Santos a foulé le tarmac de l’aéroport international de Luanda où il a été accueilli par le vice-président Manuel Vicente et plusieurs officiels de l’Etat, selon une information du Mouvement pour la libération de l’Angola (MPLA, au pouvoir), reprise par nos confrères de Belga.
Un retour pour stopper les rumeurs
Un retour au bercail qui viendra sans doute mettre fin aux rumeurs persistantes sur la dégradation progressive de la santé du président âgé de 74 ans dont 38 au pouvoir. Confortées par l’absence du président, certaines de ces rumeurs, véhiculées notamment par le site d’opposants au président Maka Angola assurait que le chef de l’Etat était « entre la vie et la mort dans une clinique privée à Barcelone ».
Des rumeurs démenties qui avait mis en branle la machine communicationnelle du parti. Anastacio de Brito, le directeur de la communication du MPLA avait indiqué que José Edouardo Dos Santos se trouvait en « voyage privé en Espagne ». « C’est tout à fait normal pour lui d’avoir là-bas des consultations et des examens médicaux », avait-il ajouté. Georges Chikoti, le ministre des Affaires étrangères, y était même allé de sa confirmation du voyage privé présidentiel, sans réussir à calmer les rumeurs.
Ces dernières se sont faites de plus en plus persistantes au fil du séjour du président angolais, qui a duré presque un mois à Madrid en Espagne. Depuis cette absence présidentielle de la scène politico-médiatique sans donner de nouvelles, les spéculations sont allées bon train.
Dos Santos à la retraite, le début de l’alternance démocratique
Certains indiquaient que José Edouardo Dos Santos avait été frappé d’un accident vasculaire cérébral (AVC) qui l’aurait placé « entre la vie et la mort ». D’autres se sont empressés d’annoncer la vieille rumeur sur le cancer de la prostate dont souffrirait le président. Face à cet esclandre, Isabel Dos Santos avait démenti les rumeurs sur l’état de santé de son père.
Arrivé au pouvoir en 1979, José Edouardo Dos Santos succède à Agostino Neto, le père de l’indépendance, et règne depuis bientôt 4 décennies sur l’Angola, ce qui en fait le second président en termes de longévité au pouvoir. Élu en 1992, réélu en 2012 après une modification constitutionnelle de 2010, José Edouardo Dos Santos avait annoncé en août dernier qu’il ne briguerait pas un nouveau mandat.
Son ancien ministre de la défense, João Lourenço, un général à la retraite, devrait lui succéder à la tête du parti. La nouvelle constitution prévoit en effet de choisir le président de la République au sein du parti arrivé en tête des législatives. Si le MPLA remporte les législatives de 2017, João Lourenço pourrait devenir le troisième président de l’Angola depuis l’indépendance de cette ancienne colonie portugaise en 1975. José Edouardo Dos Santos pourra alors prendre définitivement sa retraite et observer les pas de la première alternance démocratique de l’Angola.