La compagnie pétrolière angolaise Sonangol a annoncé mardi avoir ouvert une enquête sur de “possibles détournements” de fonds imputables à son ancienne PDG, Isabel dos Santos, la fille de l’ancien président du pays Jose Eduardo dos Santos.
Avant cette annonce de la Sonagol, plusieurs médias du pays ont accusé Isabel Dos Santos d’avoir ordonné, lorsqu’elle était à la tête de l’entreprise, des paiements et des mouvements de fonds jugés suspects s’élevant à plusieurs dizaines de millions d’euros.
Ces médias affirment que la nouvelle direction de la Sonangol a identifié un transfert suspect de 57 millions d’euros vers un compte à Dubaï.
“Nous avons mis en place une commission d’enquête interne pour enquêter sur les informations diffusées”, a déclaré mardi un porte-parole de la Sonangol, Mateus Benza.
“Une campagne de diffamation” selon Isabel dos Santos
Selon toujours ces médias, la direction s’interroge également sur un virement mensuel, mis en place dès l’arrivée d’Isabel dos Santos à la tête de la compagnie, de 10 millions d’euros de la Sonangol vers une entreprise portugaise dont elle est l’actionnaire principale.
Isabel dos Santos a catégoriquement démenti mardi toute malversation. “Ces fausses nouvelles ne méritent aucun crédit puisqu’elles ont comme seule et unique motivation de remettre en cause l’intégrité de l’ingénieure Isabel dos Santos”, a-t-elle répliqué dans une déclaration diffusée via son compte Twitter.
Nommée en 2016 par son père, José Eduardo dos Santos pour diriger la compagnie pétrolière nationale, Isabel dos Santos a été limogée en novembre par le nouveau président Joao Lourenço.
Mais selon les médias locaux, le parquet de Luanda a indiqué n’avoir reçu aucune plainte visant Isabel dos Santos.
Avec BBC