WASHINGTON, 3 juin 2016 – Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé un prêt de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) d’un montant équivalent à 56 millions de dollars afin d’aider le Gabon à mettre les technologies de l’information et de la communication (TIC) au service du développement socioéconomique du pays, particulièrement dans le secteur de la santé.
Le projet e-Gabon vise les usagers et les professionnels du système national de santé, mais aussi les opérateurs privés et les entrepreneurs – particulièrement les femmes et les jeunes – désireux d’investir dans l’économie numérique. D’une façon générale, il va permettre à la population nationale d’accéder à des services de santé abordables et de qualité, ainsi qu’au programme de cybersanté et à d’autres applications pertinentes adaptées à leurs besoins.
« Ce projet va accélérer la mise en place du système de cybersanté, qui est défini par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) comme l’utilisation de services numériques, aussi bien dans le secteur public que privé, pour assurer le bien-être des populations », affirme Sylvie Dossou, responsable des opérations de la Banque mondiale pour le Gabon.
Le projet sera exécuté en collaboration avec le ministère de la Santé, l’Agence nationale des infrastructures numériques et des fréquences (ANINF) et la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS). Il a pour but de mettre au point et déployer un nouveau système national d’information sanitaire (SNIS) qui s’appuie sur les TIC pour répondre aux besoins du personnel médical et des administrateurs de systèmes de santé. Il devrait également favoriser la responsabilisation et la productivité des professionnels de la santé, de façon à réduire la charge administrative qui incombe aux travailleurs du secteur et à limiter les erreurs administratives et médicales. Enfin, il va considérablement changer la façon dont les agents de santé dispensent des soins, particulièrement en milieu rural où ces agents auront plus facilement accès à des spécialistes installés dans des centres urbains pour des consultations, s’il y a lieu.
« Le projet e-Gabon va renforcer le dispositif de surveillance épidémiologique en faisant appel aux TIC pour compiler les données requises et diffuser régulièrement des renseignements permettant d’alerter rapidement les populations et de susciter une riposte immédiate », explique Michel Rogy, conseiller pour la politique des TIC à la Banque mondiale.
eGabon est le premier projet qui donne suite aux recommandations du Rapport sur le développement dans le monde 2016 sur les dividendes du numérique selon lequel la mise en œuvre de systèmes d’information sur les ressources humaines, de plateformes de gestion intégrée de la logistique, d’outils d’appui à la décision clinique, de dispositifs de paiement numérique, de systèmes informatiques de gestion financière et de mécanismes de rappel par message court (SMS) peut résoudre un large éventail de problèmes dans le système de santé. L’adhésion effective des pays, la bonne gouvernance et de fortes capacités institutionnelles et humaines sont essentielles à la planification et l’exécution d’un tel programme de cybersanté.
Avec La Banque Mondiale