Le Canada, le Japon et la Russie demandent à participer aux consultations à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) dans le dossier de l’aluminium chinois.
Le 12 janvier, l’administration Obama a déposé une plainte formelle à l’OMC contre le gouvernement chinois qu’elle accuse de subventionner ses grandes alumineries. Une pratique qui garde les prix mondiaux de l’aluminium bas, car la Chine compte pour plus de 50% de la production mondiale du métal blanc.
Le 27 janvier, le Canada – de même que la Russie et le Japon – a fait savoir à la Chine et aux États-Unis qu’il comptait lui aussi participer aux consultations à l’OMC sur cet enjeu.
Le Canada est le troisième producteur d’aluminium dans le monde, avec une production de 3,2 millions de tonnes. Les alumineries canadiennes exportent dans divers marchés comme les États-Unis, la Chine, la France, le Japon, la Corée du Sud, le Mexique, les Pays-Bas et la Norvège.
Depuis la récession mondiale de 2008-2009, le prix de l’aluminium au London Metal Exchange a chuté de plus de 40% pour s’établir à 1 802 $US la tonne ce mardi 31 janvier, selon Bloomberg.
Les États-Unis accusent la Chine d’être principalement responsable de cette situation. Pourquoi? Parce que la Chine produit plus de 50% de l’aluminium dans le monde et exporte ses surplus dans le monde -mais très peu aux États-Unis.
Résultat, l’offre excédentaire du métal blanc tire les prix vers le bas, ce qui affecte tous les producteurs dans les pays développés, au premier chef aux États-Unis, où plusieurs alumineries ont cessé leur production depuis trois ans.
L’OMC pourrait prendre de 3 à 4 ans avant de prendre une décision à propos de la plainte que les Américains s’apprêtent à déposer, selon des sources de l’industrie. Cela dit, la Chine et les États-Unis – ainsi que le Canada, la Russie et le Japon – pourraient aussi arriver à s’entendre en marge de ce processus pour permettre aux prix de revenir à des cours plus normaux.
Avec http://www.lesaffaires.com/