L’Afrique du Sud se lance dans la construction de trains ou plutôt se relance car les trains utilisés actuellement avaient été construits par le régime de l’apartheid, il y a plus de 40 ans. Le président Cyril Ramaphosa a lui-même inauguré une nouvelle usine, près de Johannesburg construite avec le Français Alstom, qui signe au passage un contrat de 4 milliards d’euros, le plus gros contrat de son histoire.
Cyril Ramaphosa a coupé le ruban. L’usine Gibela de 60 000 mètres carrés peut commencer officiellement à construire des locomotives et des wagons. Elle devrait en produire 3 600 en dix ans, selon le directeur industriel du site Frederic de Marcellus.
« C’est un train qu’on appelle suburbain, pouvant rouler à 160 kilomètres-heure, avec six voitures. »
Avec un accent sur le made in South Africa : « 65% de ce qui est monté sur le train est produit en Afrique du Sud et aussi, nos fournisseurs sont en Afrique du Sud. »
Les trains sud-africains se font vieux, et sont surtout la cible d’actes de vandalisme. 118 wagons ont été détruits en 2 ans selon le ministre des Transports Blade Nzimande.
« Nous sommes en train d’accélérer les recherches, avec nos forces de police, mais aussi et surtout avec les communautés sur place. Car elles sont capables de nous dire qui sont les individus qui détruisent nos infrastructures de transport. »
L’usine est flambant neuve ; une vitrine pour Cyril Ramaphosa dans sa quête d’attirer les investisseurs étrangers malgré un contexte économique difficile.
« Cette usine n’est pas seulement un outil pour construire des trains, elle est aussi destinée à industrialiser notre économie. Car depuis quelques années, notre production industrielle n’a fait que baisser. »
Alstom fait partie de ces précieux partenaires pour le président sud-africain. Le directeur Afrique/Moyen-Orient d’Alstom Didier Pfleger, veut faire de l’Afrique du Sud la base de sa stratégie régionale. « En Afrique centrale, les réseaux sont principalement des réseaux de fret non électrifié. À moyen terme l’urbanisation va complexifier le trafic dans ces régions. Donc ça va venir, mais le degré de maturité dans ces pays est encore en développement. »
L’Afrique du Sud lorgne sur ses voisins. Blade Nzimnadé.
« Nous espérons que nous pourrons construire des trains pour nos partenaires du continent africain, en commençant par la région de la SADC. »
Avec comme principal atout, la formation de presque 20 000 employés par Alstom lors des dix prochaines années.
Avec RFI