Au moins 547 enfants du célèbre chœur catholique allemand de Ratisbonne ont été victimes de maltraitances, dont des viols, révèle un rapport. Celui-ci accable également la hiérarchie qui aurait protégé les coupables.
C’est en 2010 que les premières victimes sont sorties du silence : plusieurs dizaines d’anciens membres du célébrissime chœur de garçons de Ratisbonne ont fait état de violences et d’abus sexuels subis pendant plusieurs années. Ce 18 juillet, Ulrich Weber, un avocat chargé par l’Eglise de faire la lumière sur ces accusations, vient de rendre un rapport accablant : près de 547 jeunes garçons auraient subi des maltraitances, des abus sexuels, et des viols.
Reste l’épineuse question du maître de chapelle de la cathédrale, qui dirigea le chœur de 1964 à 1994, un certain Georg Ratzinger, qui n’est autre que le frère… de l’ancien pape Benoît XVI. Selon le rapport d’Ulrich Weber, celui-ci n’aurait «aucunement eu connaissance des faits de violence sexuelle», mais les faits de violence physique ne lui auraient pas échappé : il aurait simplement décidé de les ignorer.
L’évêché de Ratisbonne a d’ores et déjà promis aux victimes une «prestation en reconnaissance» – une somme d’argent négociée à l’amiable en guise de dédommagement. Elle devrait être comprise entre 5 000 et 20 000 euros selon les cas. En s’appuyant sur les conclusions du rapport d’Ulrich Weber, une commission réunissant l’administration du chœur et les représentants des victimes doit se réunir prochainement à ce sujet.
Avec rtfrance