Jamais une femme n’a autant marqué tout un pays. Par son extraordinaire ascension dans les affaires, elle incarne tout un symbole pour le pays des hommes intègre.
En occupant le poste de Présidente de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Burkina (CCIB) depuis la mort du tout puissant Oumarou Kanazoé en décembre 2011, poste occupé pour la première fois en Afrique par une femme, Alizéta Ouédraogo venait de faire tomber deux stéréotypes : celui de la femme soumise aux travaux ménagers et celui de l’égalité des sexes dans une Afrique quasi misogyne. Née en 1953 Alizéta, contrairement à ses détracteurs, n’a pas attendu le coup de pouce de son beau fils François Compaoré pour se lancer dans les affaires. Elle crée la SBCP en 1978 à 25 ans. Dix ans plus tard, elle remet le couvert en créant deux autres structures : Les Ets Alizéta Ouédraogo et la SBMC. Elle crée ensuite Tan Aliz. Au total, ce sont quatre sociétés regroupées au sein du groupe ALIZ qui font aujourd’hui la fierté du Burkina tout entier. Aujourd’hui, elle fait partie de l’une des femmes d’affaires les plus influentes et les plus puissantes du Burkina Faso. C’est d’ailleurs à juste titre qu’elle a pour principale ambition de faire de son groupe déjà positionné en Afrique de l’Ouest, un Groupe panafricain. Mais Alizéta ne compte pas mener ce combat seul. Dans son ambition de construire un Burkina fort, elle entend lier des partenariats avec les investisseurs étrangers pour le financement de plusieurs projets, dont celui de la luxuriante cité Kim Abdalah immobilier), qu’elle entend bâtir. Une femme au grand cœur Bien que plongée sans cesse dans les affaires, Alizéta n’oublie pas pour autant les vertus qui fondent la société africaine que sont la solidarité et le partage. La reine de l’industrie du cuire en Afrique de l’ouest sait aussi partager. Pour elle, les économiquement faibles doivent être secourus. Et elle ne lésine pas sur les moyens pour aider ceux qui ont besoin d’aide. Outre ces divers dons, les sociétés agissent aussi en mécènes auprès de certaines institutions au Burkina. A preuve, l’apport non négligeable de 30 millions de francs cfa de Tan Aliz à la télévision burkinabé et les soutiens à l’équipe nationale du Burkina Faso. C’est d’ailleurs à juste titre que la réalisatrice tchadienne Zara Mahamat Yacoub, l’a mise en exergue dans son film documentaire (Vie de femmes), consacré à six femmes africaines aussi influentes, les unes que les autres. Le Burkina Faso peut être fier d’avoir une si grande Dame experte dans les affaires et soucieuse du développement et de l’avenir du pays.
Source: Africa Development