Invité mardi matin sur la radio française Europe 1, le président du Gabon Ali Bongo a précisé ses projets de cession de son patrimoine à l’État gabonais. Il a aussi qualifié de “politique” l’affaire des biens mal acquis.
Le 17 août, lors d’un discours prononcé à l’occasion du 55e anniversaire de l’indépendance de son pays, le président gabonais Ali Bongo avait annoncé qu’il avait décidé de donner “toute sa part de l’héritage” de son père Omar Bongo Ondimba, décédé en 2009, “à la jeunesse gabonaise”.
Invité mardi 15 septembre sur Europe 1, il s’est montré plus précis en annonçant la cession prochaine à l’État gabonais deux propriétés luxueuses à Paris. Il a en outre assuré avoir déjà cédé à l’État une propriété de Libreville. “Et l’État, ce n’est pas moi. (…) Je veux partager avec les Gabonais ce dont moi j’ai bénéficié”, assure-t-il. “Vous n’êtes pas pauvre ?”, lui demande Jean-Pierre Elkabach. “Est-ce que j’ai l’air pauvre ?”, réplique Ali Bongo.
L’affaire des biens mal acquis, “une affaire politique”
Interrogé sur l’affaire des biens mal acquis, Ali Bongo le dit tout de go : c’est “une affaire politique”. “On instrumentalise la justice. Cela fait huit ans que cela dure… Ceux qui sont venus les premiers parler de cette question-là n’ont jamais apporté la preuve de quoi que ce soit”.
Concernant le placement en garde à vue à Paris de son directeur de cabinet, début août, Ali Bongo ne décolère pas. L’homme est soupçonné par la justice d’avoir perçu illégalement l’argent d’une entreprise française. C’est une tentative “d’humilier le Gabon”, estime le président gabonais. “Il y avait d’autres manières de faire venir le directeur de cabinet pour s’exprimer.”
Avec France24