Le silence entretenu par les partis de l’alliance présidentielle sur les bruits qui circulent avec instance depuis quelques jours sur l’existence d’un accord tacite pour l’organisation d’«une conférence nationale», devant regrouper l’ensemble de la classe politique et différents acteurs de la société civile, continuent à alimenter les suspicions les plus saugrenues sur les enjeux et les visées d’une telle initiative.
Selon plusieurs sources, les organisateurs auraient même fixé une date pour la tenue de cette conférence : le 10 janvier prochain. Le choix de cette date semble être justifié par le souci d’anticiper les événements et d’essayer de peser dans la décision qui serait annoncée le 18 janvier, c’est-à-dire une semaine plus tard, par le président de la République lorsqu’il devrait convoquer le corps électoral pour la présidentielle.
Il s’agit, selon certaines analyses, de faire pression pour amener le chef de l’Etat à assumer son choix de briguer un autre mandat ou, à défaut, de maintenir la tenue du scrutin à la date prévue. Cette conférence pourrait également servir de tremplin pour faire aboutir deux autres options qui se rejoignent : celle, suggérée par le chef de TAJ, Amar Ghoul, appelant à une prolongation du mandat actuel du Président, jusqu’à ce que les différentes composantes du pouvoir s’accordent sur «un candidat de consensus», et celle, défendue bec et ongles par le MSP, réclamant le report du scrutin pour une période d’une année, adossé à des réformes politiques et économiques et à une révision constitutionnelle.
Entre autres suggestions «fuitées» par la presse, on note celle de l’introduction d’un nouveau texte dans la Loi fondamentale, prévoyant la création d’un poste de «vice-président de la République» qui servirait de garde-fou durant une éventuelle période de transition.
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