“Le marché appelé communément le marché des jus de fruits et des nectar de fruits est estimé à 700 millions de litres par an. Néanmoins, plus de 80% de cette offre est composée de boissons fruitées, ne correspondent pas à la définition légale et réglementaire des jus de fruits et nectar de fruits, tel que préconisé au niveau international et les normes du codes alimentaires”.
C’est ce qui a été révélé ce lundi 1 octobre 2018, par le président de l’association des producteurs de boissons, Ali Hamani qui s’exprimait lors de la première conférence Internationale consacrée à l’industrie des jus de fruits, des nectars de fruits et des légumes, organisée à l’hôtel El Aurassi à Alger. M.Hamani a précisé que « la catégorie écrasante des boissons plate mise sur le marché local est celle des boissons fruitée dont la teneur en fruits est comprise entre 10 et 25%”.
Pour M. Hamani un besoin pressant d’encadrement réglementaire est revendiqué par tous les intervenants de la filière: les producteurs, les associations des consommateurs, les consommateurs eux-mêmes, les experts et les autorités de contrôle.
Il a indiqué à ce propos qu’ “un travail présentement mené par le Ministère de l’industrie, le Ministère du commerce et celui de la santé, avec le soutien de notre association, à l’effet de publier dans les meilleurs délais possibles un réglement technique algérien, encadrant la production de jus de fruits et de nectar de fruits et de boissons plates fruitées.
Aujourd’hui, selon le président de l’APAB comme dans tous les secteurs d’activités, “nous pensons que les producteurs de boissons en général et ceux des jus de fruits en particulier, se doivent de répondre aux nouvelles attentes du consommateurs et tenir compte des nouvelles tendances du marché”. “Nous ne pouvons ignorer les aspirations du consommateur pour des produits transmettant les bienfaits de la nature”, a-t-il estimé.
Dans l’état actuel, les marges de manœuvres sont illimitées et le maillon de traitement et de transformation de fruit est quasi inexistant, à ajouté M.Hamani. “Pour toutes ces raisons. Si nous devons nous tourner vers l’avenir de l’industrie des jus de fruits et des nectars, la première ambition serait sans hésitation, de renforcer et même dans certains cas, donner naissance à une passerelle de transformation solide et pérenne entre la production agricole et agro-industrie. Le marché des jus de fruits connaîtrait ainsi, non seulement, un élan de développement sur le marché local, mais, s’ouvrirait de nouvelles opportunités d’exportations”, a-t-il expliqué.
Ceci impliquerait selon lui “une meilleure exploitation des terres et des arbres fruitiers, une approche plus industrielle de la production fruitière, mais surtout, l’émergence d’une industrif de transformation des fruits, qui malgré quelques investissements ça et là, très timides et loin de pouvoir répondre au besoin grandissant actuel et futur de l’industrie des jus de fruits”.
Hamani a rappelé que, de toutes les expertises menées ces dix dernières années, “la filière des boissons en Algérie est considérée l’une des plus dynamiques dans l’industrie agroalimentaire. L’importance économique qu’elle a pris, la croissance qu’elle connait, les progrès enregistrés sur le plan de la diversification et de la qualité des produits en font d’elle une filière à fort potentiel”. Il a ajouté qu’ “Elle se distingue aussi par la présence d’entreprises majeures et modernes, ainsi que par l’organisation de la profession”.
Selon lui “La contribution de la filière des boissons dans l’industrie agroalimentaire est de l’ordre de 7%, avec un taux de croissance ces 5 dernières années estimé à 8%”.
Avec algerie-eco