L’accès aux ressources en eau est l’un des défis majeurs auxquels l’Algérie fait face pour atténuer les effets du stress hydrique qui menace notamment l’agriculture. Aujourd’hui, le département des ressources en eau assure disposer des moyens et d’une stratégie pour accompagner le plan de développement agricole décidé par le chef de l’Etat.
Des barrages avec d’importantes capacités, 11 stations de dessalement, 176 stations d’épuration des eaux usées… Voilà en résumé les moyens dont dispose aujourd’hui le secteur des ressources en eau pour sécuriser la production agricole algérienne. Abdelkader Bouaghzi, ministre de l’Agriculture, du développement rural et de la pêche détaille dans ce sens que le pays dispose actuellement de 76 barrages d’une capacité de 8,2 milliards de mᶟ. Celle-ci atteindra 9 milliards mᶟ en 2019 à travers 84 barrages. «La réalisation de 11 stations de dessalement d’une capacité de production de 2,2 mᶟ/j a permis de réaffecter les eaux des barrages initialement utilisées en AEP au profit de l’agriculture», a ajouté qui confirme que «toutes les actions concrétisées dans le cadre de ce programme ont amélioré et augmenté nettement les dotations et allocations d’eau destinées au monde agricole».
L’arsenal qui devrait permettre au secteur agricole de se dégager de la situation de stress hydrique ne s’arrête toutefois pas là. En matière d’épuration des eaux usées, le ministère de l’Agriculture dispose de 176 stations d’une capacité d’épuration de 400 millions de mᶟ permettant l’irrigation de 80 000 ha. Ladite capacité devrait atteindra 1,2 milliard mᶟ en 2019 à travers 265 stations. Côté prélèvement d’eau souterraine, d’importants efforts été menés pour la réalisation de forages et puits pour l’agriculture. Le parc actuel porte compte 75 000 forages et 158 000 puits.
Assurer l’irrigation des grands et petits périmètres agricoles
Selon toujours le ministre de l’Agriculture, «le secteur des ressources en eau reste un partenaire important du secteur agricole puisqu’il l’accompagne dans son développement à travers la mobilisation de cette ressource dans toutes ses formes. L’objectif est d’apporter une réponse aux besoins en eau pour les grands périmètres irrigués, mais également pour la petite et moyenne hydraulique».
Cette mobilisation de ressources accompagne aujourd’hui un programme présidentiel qui porte sur la réalisation d’un million d’hectares irrigués supplémentaires : le secteur des ressources en eau est chargé d’aménager et d’équiper une superficie de 376 000 ha à travers la création de grands périmètres irrigués.
Hocine Necib, ministre des Ressources en eau, lors d’une rencontre ce 5 septembre au sein de son département, a mis l’accent sur l’importance des investissements consentis par le secteur des ressources en eau depuis 1999 à ce jour, à travers les différents plans d’action du gouvernement pour réaliser le programme présidentiel. «Ces plans ont été traduits sur le terrain par des résultats tangibles en matière de satisfaction des besoins en eau d’irrigation en quantité et en qualité», ajoute Necib.
Avec latribuneafrique